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2.3 – Valeurs de l'individualisme et du libéralisme (suite)
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2.3 – Valeurs de l'individualisme et du libéralisme (suite)
Question à l'étude : L'idéologie devrait-elle être à la source de l'identité?
Dans ce module, tu pourras :- apprécier diverses perspectives sur l'identité et l'idéologie;
- examiner l'individualisme en tant que valeur fondamentale idéologique;
- examiner la relation entre l'individualisme et le bien commun dans les sociétés contemporaines.
La venue de l'individualisme a donné naissance au libéralisme
Comme tu l'as vu dans le Module 1, les croyances et valeurs que les membres d'une société partagent aident à déterminer laquelle des idéologies se formera. Aujourd'hui, le Canada jouit de droits et libertés fondés sur des valeurs sociales, politiques et économiques qui font l'envie des habitants d'autres pays à travers le monde. Il n'y a pas si longtemps, très peu de gens ou pays profitaient des avantages offerts par les droits et libertés que nous avons aujourd'hui.
Songes-tu souvent à ton avenir? Imagine un monde où la simple idée de pouvoir décider où vivre, avec qui ou encore quel genre d'emploi avoir serait presque inaccessible. Qu'arriverait-il lorsque, peu importe l'effort que tu accordes à ton emploi, tu ne pourrais jamais grimper l'échelle salariale et toujours rester au même point, sans différence avec ceux qui t'ont précédé? Imagine un pays où les dirigeants possèdent leur propre armée et police avec le pouvoir de prendre ton argent, de te forcer à prendre les armes ou de t'incarcérer sans juste cause? Voilà à quoi ressemblait la vie quotidienne de la plupart des Européens durant la période de féodalisme.
Songes-tu souvent à ton avenir? Imagine un monde où la simple idée de pouvoir décider où vivre, avec qui ou encore quel genre d'emploi avoir serait presque inaccessible. Qu'arriverait-il lorsque, peu importe l'effort que tu accordes à ton emploi, tu ne pourrais jamais grimper l'échelle salariale et toujours rester au même point, sans différence avec ceux qui t'ont précédé? Imagine un pays où les dirigeants possèdent leur propre armée et police avec le pouvoir de prendre ton argent, de te forcer à prendre les armes ou de t'incarcérer sans juste cause? Voilà à quoi ressemblait la vie quotidienne de la plupart des Européens durant la période de féodalisme.
Ces idées nous sont venues de philosophes européens durant le siècle des Lumières. Elles ont permis au peuple de mettre en doute la monarchie absolue des régimes féodaux qui prévalaient dans toute l'Europe. L'idée d'obtenir la liberté politique, économique et sociale a motivé la population à exiger des changements à la société fondée sur l'individualisme, qui a donné naissance à l'idéologie du libéralisme.
Les évènements et les changements idéologiques qui ont pris place à travers l'histoire de l'Europe ont façonné le développement de l'individualisme et du libéralisme.
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Lis « L'émergence de l'individualisme en Europe » et « La montée du libéralisme » aux pages 45 à 47 de ton manuel Comprendre les idéologies. Ces pages t'aideront à approfondir ta compréhension de l'individualisme et du libéralisme. Prends des notes, soit dans un cahier ou sur ton ordinateur, sur ce que tu viens de lire dans ton livre. Familiarise-toi avec le guide Comment prendre des notes. Une fois terminé, reviens à cette page afin de continuer ce module. |
Valeurs importantes de l'individualisme et du libéralisme

Ces croyances et ces valeurs sont à la base de l'individualisme et du libéralisme. Elles ont permis la montée d'une variété d'idéologies à travers le monde : qu'elles soient des idéologies à caractère politique, économique ou encore social, elles avaient comme point de mire les valeurs individuelles ainsi que le bien individuel. L'individualisme se concentre sur le « moi » de l'individu et son rôle au sein de la société.
Ceux qui prétendent qu'un individu devrait s'occuper d'abord et avant tout de satisfaire ses intérêts personnels expriment une croyance à l'individualisme. Les individualistes maintiennent la notion qu'ils n'ont besoin de personne pour accomplir leurs objectifs. Les individualistes croient aussi que le bienêtre de la société, le bien commun, est disponible pour ceux qui sont responsables de leur propre sort. Par exemple, un individu qui est autonome, il ne fait pas qu'agir dans son propre intérêt, mais il agit dans l'intérêt du bien commun aussi.
Le diagramme à droite illustre l'idée que l'individualisme agit sur l'individu ainsi que sur le bien commun.
Parce que les individualistes insistent sur l'importance de l'autonomie, ils s'attendent à ce que le gouvernement ait un rôle restreint au sein de la société. Le gouvernement devrait s'impliquer dans la société selon les principes suivants :
Le diagramme à droite illustre l'idée que l'individualisme agit sur l'individu ainsi que sur le bien commun.
Parce que les individualistes insistent sur l'importance de l'autonomie, ils s'attendent à ce que le gouvernement ait un rôle restreint au sein de la société. Le gouvernement devrait s'impliquer dans la société selon les principes suivants :
- Sécurité : Les individus doivent être protégés par la police et l'armée en cas de menaces internationales.
- Protection des droits et libertés : Les droits et libertés individuels comprennent la propriété privée, et devraient être protégés et garantis par le gouvernement.
Quelles sont les valeurs que préconise l'individualisme? Les valeurs clés de l'individualisme et du libéralisme sont énumérées ci-dessous.
Valeurs essentielles de l'individualisme et du libéralisme

La Déclaration des droits de l'homme et du citoyen
Plus que toutes autres idées nouvelles dans l'histoire, les idées individualistes issues des Lumières ont directement affecté les évènements. Lors de la Révolution française en 1789, les révolutionnaires avaient les idées des philosophes manifestement en tête. Cela est très apparent à la lecture de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen publiée par l'Assemblée nationale française le 26 aout 1789.
Ce document historique présente les principes individualistes que les révolutionnaires voulaient adopter pour gouverner la France. Adoptée par l'Assemblée nationale à l'aube de la Révolution française, la Déclaration était l'engagement que l'Assemblée avait pris envers les citoyens de la France. S'y trouvaient des idées grandioses de liberté, d'égalité et de nationalisme. Ces idées nouvelles se sont vues distribuées à travers les autres royaumes de l'Europe.
Concepts-clés
Un des concepts-clés de la Déclaration est celui d'égalitarisme, la conviction que les humains sont tous égaux. Et comme tous les humains sont égaux, tous doivent être égaux en vertu de la loi. Concept aussi connu sous le nom de primauté du droit.
Un autre concept-clé de la Déclaration est le concept de liberté. Tous les humains doivent être libres d'agir comme bon leur semble tant et aussi longtemps qu'ils ne mettent pas la vie des autres en danger.
Tous ces concepts (égalitarisme, primauté du droit et liberté) se résument dans la première phrase de la Déclaration qui dit :
Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits.

Thomas Paine (1737-1809), père fondateur des États-Unis et auteur de Les droits de l'homme. Dans ce livre, Paine défend la Déclaration française des droits de l'homme en soutenant que le gouvernement doit être tenu responsable de son peuple plutôt que de devenir le bras droit de la monarchie absolue. En plus d'une infaillible déclaration des droits, les constitutions devraient être rédigées afin de redéfinir le rôle et limiter le pouvoir du gouvernement.
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Lis « Les racines politiques du libéralisme » aux pages 46 et 47 de ton manuel, Comprendre les idéologies. Ces pages t'aideront à approfondir ta compréhension de l'individualisme et du libéralisme. |
La primauté de la loi ou la règle de droit est un principe à la fois simple et élaboré. La primauté de la loi indique que tous - gouvernés ou gouvernants - doivent obéir aux lois. Si le premier ministre du Canada, par exemple, était pris à conduire en état d'ébriété, ce dernier devrait répondre aux mêmes chefs d'accusation qu'un citoyen ordinaire. Un état de droit est un état qui fonctionne avec le principe de la règle de droit.
Le concept de primauté de la loi est apparu en 1215 lorsque les nobles anglais ont forcé le roi d'Angleterre à accepter la Magna Carta.Ce document avait soumis le roi aux mêmes lois que les nobles. Cependant, cette règle ne s'appliquait pas aux citoyens ordinaires. Ils étaient quand même assujettis aux caprices du roi et des nobles. Pendant la Révolution française (1789-1799), le concept est devenu universel, donc s'appliquait à tous les citoyens.
Au Canada, la primauté de la loi est garantie par la constitution canadienne et maintenue par le système judiciaire. Celui-ci agit indépendamment du gouvernement de manière à ce qu'aucun membre du gouvernement ne puisse influencer les décisions prises par les tribunaux. Le Canada est un état de droit.
En 1982, la Charte des droits et libertés a vu le jour et fait dorénavant partie de la constitution canadienne. La charte garantit les droits individuels. Cela signifie que chacun des Canadiens, y compris le gouvernement, doit respecter les lois prescrites par la Charte. La Cour Suprême du Canada peut annuler une loi passée par le gouvernement si celle-ci va à l'encontre de la Charte des droits et libertés.
En 1988, la Cour suprême du Canada a aboli la loi sur l'avortement. Avant cette décision, la loi sur l'avortement, passée par le gouvernement, interdisait à une femme canadienne de mettre fin à une grossesse à moins que sa vie ne soit en danger.

Court Suprême du Canada, Ottawa
Source: Supreme Court of Canada website
La loi canadienne sur l'avortement a été mise au défi à plusieurs reprises avant d'être abolie à la suite de la décision de la Cour suprême qui l'a jugée inconstitutionnelle. Selon la Cour suprême, celle-ci allait à l'encontre des droits individuels d'une femme de choisir. Elle a recommandé que le gouvernement canadien passe une nouvelle loi qui n'irait pas l'encontre des droits qu'une femme a de choisir. La Primauté de la loi était en vigueur dans cette instance, car cette loi était en violation de la Charte; le gouvernement a donc dû abolir sa propre loi sur l'avortement.
Le débat sur l'avortement au Canada baigne toujours dans la controverse. Depuis 1988, le Canada ne possède pas de loi sur l'avortement.
Le débat sur l'avortement au Canada baigne toujours dans la controverse. Depuis 1988, le Canada ne possède pas de loi sur l'avortement.

Juges de la Court Suprême du Canada
Source: Supreme Court of Canada website
Visite le site des Archives de Radio-Canadapour visionner la vidéo suivante :
La Cour suprême abolit la loi canadienne sur l'avortement
La Cour suprême abolit la loi canadienne sur l'avortement
« Les Canadiens sont privilégiés de pouvoir vivre dans un pays où la paix règne. Les notions de liberté et de sécurité qui nous unissent résultent en grande partie de notre attachement à quelques valeurs clés : l’exercice démocratique du pouvoir, le respect des droits fondamentaux et la primauté du droit, de même que l’accommodement des différences. »
- Très hon. Beverley McLachlin, C.P. Juge en chef du Canada, 2009
Visite le site de la Cour suprême du Canada.
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Lis « La règle de droit et le contrat social » aux pages 49 et 50 de ton manuel, Comprendre les idéologies. Ces pages t'aideront à approfondir ta compréhension des valeurs associées à l'individualisme et au libéralisme. |

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Le concept qui veut que tout individu possède des droits et libertés prend sa source parmi les idées des philosophes des Lumières.
Voltaire (1694-1778) : Philosophe français, symbole des lumières attaché à son combat de l'infâme, nom qu'il a donné au fanatisme religieux, au progrès et à l'intolérance. Son idéal reste celui d'une monarchie modérée et libérale, éclairée par les « philosophes ». Il prend seul la défense des victimes de l'intolérance religieuse et de l'arbitraire dans des affaires qu'il a rendues célèbres.
Certaines des idées de Voltaire sont basées sur des principes du philosophe John Locke, qui lui, pensait qu'un dirigeant qui abuse de son pouvoir devrait pouvoir être rejeté par le peuple.
Voltaire (1694-1778) : Philosophe français, symbole des lumières attaché à son combat de l'infâme, nom qu'il a donné au fanatisme religieux, au progrès et à l'intolérance. Son idéal reste celui d'une monarchie modérée et libérale, éclairée par les « philosophes ». Il prend seul la défense des victimes de l'intolérance religieuse et de l'arbitraire dans des affaires qu'il a rendues célèbres.
Certaines des idées de Voltaire sont basées sur des principes du philosophe John Locke, qui lui, pensait qu'un dirigeant qui abuse de son pouvoir devrait pouvoir être rejeté par le peuple.
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Lis « Les droits et libertés individuels » aux pages 51 à 53 de ton manuel, Comprendre les idéologies. Ces pages t'aideront à approfondir ta compréhension des valeurs associées à l'individualisme et au libéralisme. |

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Adam Smith était un penseur individualiste influent du XVIIIe siècle. Smith insistait sur l'idée que tout individu libre de toute loi imposée par l'État s'enrichirait en faisant des choix sur le marché.
Ces choix sont dirigés par l'intérêt personnel de faire tout en son pouvoir pour soi-même. Cela a pour effet de produire un système économique conçu pour distribuer et créer la richesse pour les individus et la nation dans laquelle ces derniers vivent. Les forces de la concurrence et de l'intérêt personnel fourniraient une « main invisible » qui servirait à guider la distribution des biens et services qui à son tour bénéficierait au bien commun.
Ces choix sont dirigés par l'intérêt personnel de faire tout en son pouvoir pour soi-même. Cela a pour effet de produire un système économique conçu pour distribuer et créer la richesse pour les individus et la nation dans laquelle ces derniers vivent. Les forces de la concurrence et de l'intérêt personnel fourniraient une « main invisible » qui servirait à guider la distribution des biens et services qui à son tour bénéficierait au bien commun.
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Lis « Les racines économiques du libéralisme » aux pages 54 et 55 de ton manuel, Comprendre les idéologies. Ces pages t'aideront à approfondir ta compréhension de l'individualisme et du libéralisme. |
Les individualistes sont d'avis que chaque individu est guide par son intérêt personnel. Si les individus possèdent cette liberté économique de pouvoir satisfaire leurs propres besoins, la concurrence servira d'engin économique. Ceux qui chercheront à s'avantager génèreront davantage d'innovation et de profits. Tous en profiteront.
Qu'en penses-tu? Si, en effet, les individus sont libres d'agir dans leurs intérêts personnels, est-ce que la concurrence qui en résultera aidera à façonner le bien commun?
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Lis « La liberté économique, l'intérêt personnel et la concurrence » aux pages 55 et 56 de ton manuel, Comprendre les idéologies. Ces pages t'aideront à approfondir ta compréhension des valeurs associées à l'individualisme et au libéralisme. |
Les individualistes sont d'avis qu'un individu doit avoir le droit de posséder des biens, non seulement personnels, mais aussi des terres et des ressources.
Qu'en penses-tu? Que devrait comprendre le concept de propriété privée? La terre, les automobiles et les maisons ou devrait-il aussi comprendre les idées, la littérature, la musique et l'art en général? Jusqu'à quel point devrions-nous pouvoir contrôler nos droits à la propriété?
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Lis « La propriété privée » à la page 57 de ton manuel, Comprendre les idéologies. Ces pages t'aideront à approfondir ta compréhension des valeurs associées à l'individualisme et au libéralisme. |
Les individualistes pensent qu'aucune intervention de la part du gouvernement ne devrait se produire dans la société si ce n'est pour voter ou faire obéir à une loi afin de protéger la propriété privée et assurer l'ordre et la sécurité publique. Ce qui signifie que les lois servent à protéger contre le vol, les meurtres, les agression, et toute autre forme de violence.
Au-delà de cela, les lois et les programmes sociaux gouvernementaux ne doivent pas servir à venir en aide aux conditions de travail ou de vie. De plus, le gouvernement ne devrait pas venir en aide à ceux qui sont sur le chômage pour des raisons de santé, de pauvreté, de faillite ou encore du climat économique, etc. Cela relève de la responsabilité des œuvres de charité.
Voilà à quoi ressemblaient les conditions dans les pays de l'Ouest dirigés selon le modèle prescrit par l'idéologie du libéralisme aux XVIIIe, XIXe et jusqu'au début du XXe siècle. À mesure que le temps passait, cependant, le libéralisme s'est métamorphosé. Préoccupés par les conditions dans lesquelles vivait une partie importante de la société, certains ont insisté sur le fait que le gouvernement intervienne davantage afin de mieux assurer l'avenir pour le bien de tous.

Mr. T.C. Douglas addressing N.D. Party convention.
Courtesy of Library and Archives Canada
Tommy Douglas, créateur du régime d'assurance-maladie
En 1961, Tommy Douglas est devenu le premier chef du nouveau Parti démocratique (NPD) après avoir été premier ministre de la Saskatchewan pendant 18 ans. Pendant qu'il siégeait comme premier ministre de sa province, Douglas a pressé la province d'adopter un nouveau système d'assurance-maladie universel sous le parrainage du gouvernement. Partisan pacifique convaincu, Tommy Douglas croyait que le bien commun serait mieux desservi si le gouvernement de la Saskatchewan était directement impliqué dans le système de santé.
Tommy Douglas était préoccupé par le fait que plusieurs n'avaient pas les moyens de se munir d'une assurance médicale, et par conséquent nécessitaient l'intervention du gouvernement. Douglas a quitté la politique provinciale en 1961 pour fonder le NPD et ainsi joindre la politique fédérale. Dès 1962 la Saskatchewan avait adopté l'assurance-maladie. Avant 1962, l'assurance médicale privée était offerte en Saskatchewan tout comme dans le reste du pays, mais très peu de gens avaient les moyens de se l'offrir. L'opposition à un tel régime était forte, surtout de la part des compagnies d'assurance privée. Les médecins ont même fait la grève en signe de protestation à ce changement majeur.
En 1961, Tommy Douglas est devenu le premier chef du nouveau Parti démocratique (NPD) après avoir été premier ministre de la Saskatchewan pendant 18 ans. Pendant qu'il siégeait comme premier ministre de sa province, Douglas a pressé la province d'adopter un nouveau système d'assurance-maladie universel sous le parrainage du gouvernement. Partisan pacifique convaincu, Tommy Douglas croyait que le bien commun serait mieux desservi si le gouvernement de la Saskatchewan était directement impliqué dans le système de santé.
Tommy Douglas était préoccupé par le fait que plusieurs n'avaient pas les moyens de se munir d'une assurance médicale, et par conséquent nécessitaient l'intervention du gouvernement. Douglas a quitté la politique provinciale en 1961 pour fonder le NPD et ainsi joindre la politique fédérale. Dès 1962 la Saskatchewan avait adopté l'assurance-maladie. Avant 1962, l'assurance médicale privée était offerte en Saskatchewan tout comme dans le reste du pays, mais très peu de gens avaient les moyens de se l'offrir. L'opposition à un tel régime était forte, surtout de la part des compagnies d'assurance privée. Les médecins ont même fait la grève en signe de protestation à ce changement majeur.
Visionne cette émission provenant des Archives vidéos de Radio-Canada. Bilan de santé de l'assurance maladie.
Pendant son règne comme chef du NPD, Douglas a continué de faire la promotion de l'établissement d'un programme d'assurance-maladie national. En 1962, le gouvernement canadien a créé la Commission royale d'enquête sur les services de santé dans le but d'enquêter sur les services existants et d'identifier les besoins en soins de santé des Canadiens et les effectifs requis. Cette enquête devait permettre aux commissaires de faire les recommandations qui s'imposaient, en accord avec les pouvoirs législatifs constitutionnels du Canada et au meilleur de leurs connaissances, dans le but de fournir aux Canadiens les meilleurs soins de santé possible.
En 1966, le gouvernement du Canada a établi l'assurance-maladie pour tous les Canadiens C'est à chaque gouvernement provincial qu'est revenue la responsabilité d'administrer son propre programme. C'est en Alberta, notamment, que l'opposition à l'assurance-maladie était la plus forte.
Qu'en penses-tu ?
Le gouvernement canadien devrait-il prendre part aux programmes sociaux (comme l'assurance-maladie) pour le bien commun des Canadiens?
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Lis « Les racines sociales du libéralisme » à la page 59 de ton manuel, Comprendre les idéologies. Ces pages t'aideront à approfondir ta compréhension des valeurs associées à l'individualisme et au libéralisme. |
Les individualistes pensent que le gouvernement ne devrait pas intervenir dans le domaine de l'éducation. Les écoles devraient être l'affaire du secteur privé ayant comme objectif d'en tirer profit. Ces écoles pourraient se faire concurrence afin d'offrir aux élèves le meilleur système d'éducation et d'attirer les élèves les plus brillants. Le bien commun sera bien servi, car ces élèves recevront une meilleure éducation.
Jusqu'au début du XIXe siècle, au Canada, l'éducation des enfants était largement basée sur ce modèle. Seuls les riches pouvaient se payer une éducation. Pour cette raison, le taux d'analphabétisme était très élevé dans l'ensemble de la population.

Portrait d'Egerton Ryerson
- Autorisation du Gouvernement de l'Ontario, Archives de l'Ontario
Egerton Ryerson et les écoles publiques du Canada
Egerton Ryerson considérait la fréquentation scolaire obligatoire comme étant un « égalisateur du peuple », lorsque les enfants avaient tous la chance d'être éduqués, peu importe le milieu économique ou l'horizon ethnique. Ryerson insistait sur le fait que le système d'éducation canadien soit réformé afin d'offrir la même chance à un plus grand nombre d'enfants. Il croyait que l'emprise que l'église d'Angleterre avait sur l'éducation n'était pas justifiable. Cela a mené au système des écoles publiques géré par le gouvernement. Parmi ses autres innovations figurent les bibliothèques dans chaque école, les revues pédagogiques, les congrès de perfectionnement pédagogique ainsi que l'impression de manuels scolaires rédigés par des auteurs canadiens.
« Les enfants des riches et des pauvres [...] partir dans la vie sur un pied d'égalité et entretenir des sentiments de respect mutuel et de sympathie de nature à dépouiller la propriété de sa connotation de mesquinerie et de haine, et la richesse, de son arrogance et de son égoïsme »
Egerton Ryerson considérait la fréquentation scolaire obligatoire comme étant un « égalisateur du peuple », lorsque les enfants avaient tous la chance d'être éduqués, peu importe le milieu économique ou l'horizon ethnique. Ryerson insistait sur le fait que le système d'éducation canadien soit réformé afin d'offrir la même chance à un plus grand nombre d'enfants. Il croyait que l'emprise que l'église d'Angleterre avait sur l'éducation n'était pas justifiable. Cela a mené au système des écoles publiques géré par le gouvernement. Parmi ses autres innovations figurent les bibliothèques dans chaque école, les revues pédagogiques, les congrès de perfectionnement pédagogique ainsi que l'impression de manuels scolaires rédigés par des auteurs canadiens.
« Les enfants des riches et des pauvres [...] partir dans la vie sur un pied d'égalité et entretenir des sentiments de respect mutuel et de sympathie de nature à dépouiller la propriété de sa connotation de mesquinerie et de haine, et la richesse, de son arrogance et de son égoïsme »
- Egerton Ryerson, Directeur en chef de l'éducation du Haut-Canada, 1844-1876
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Lis « Le droit à l'éducation et l'individualisme » aux pages 59 à 61 de ton manuel, Comprendre les idéologies. Ces pages t'a ideront à approfondir ta compréhension des valeurs associées à l'individualisme et au libéralisme. |