4.12 – Guerre froide (suite)
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4.12 – Guerre froide (suite)
Question à l'étude : La résistance au libéralisme est-elle justifiée?
Réduction des tensions causées par la guerre froide
La Seconde Guerre mondiale fut le résultat de la propagation d'un système politique (fascisme) qui rejetait les valeurs libérales et de la propagation des idées fascistes accompagnée d'une vision d'une société contrôlée par l'Allemagne et son dictateur - Hitler. La guerre froide était le résultat d'un conflit idéologique de démocratie libérale et de communisme entre les États-Unis et l'Union soviétique. Ces deux nations voulaient éviter une confrontation à cause du danger que présentaient les armes nucléaires que les deux possédaient. Comme tu viens de le lire dans ton manuel, la crise des missiles en octobre 1962 a mené le monde au bord d'une confrontation nucléaire entre les États-Unis et l'Union soviétique.Dans les années qui ont suivi la Seconde Guerre mondiale, les relations entre les Américains et les Soviétiques reposaient largement sur la croyance que l'idéologie de chaque pays était supérieure à celle de l'autre. Comme les deux nations craignaient une confrontation nucléaire, elles se sont entendues pour dire qu'il y avait une autre façon de résoudre les conflits qui existaient entre ces dernières. Elles craignaient qu'une guerre nucléaire anéantisse le monde dans une destruction mutuelle assurée (MAD). Cette période d'allègement des tensions qui est survenue est appelée : détente. Afin d'éviter tout conflit, les deux superpuissances ont signé une série de traités.

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Pourquoi, un quart de siècle après la guerre, une période de détente s'est-elle installée dans les années 1970? La course à l'armement a été très couteuse pour l'Union soviétique. Les fonds nécessaires à l'amélioration des infrastructures et à la société en général ont été largement utilisés pour l'achat d'armes nucléaires tout au long de la course à l'armement. Les États-Unis, de leur côté, étaient impliqués dans une guerre au Vietnam qui s'est avérée très couteuse et qui était impopulaire auprès de la population américaine (p. 204-205 du manuel Comprendre les idéologies). Une période de détente allait alléger les relations entre les deux superpuissances.
Dès la fin des années 1960, cinq pays possédaient des armes nucléaires : les États-Unis, l'Union soviétique, la Grande-Bretagne, La France et la Chine. Il y avait aussi plusieurs petites nations qui désiraient se joindre à la course. La croyance voulait qu'un pays qui s'était muni d'armes nucléaires représente une menace pour les autres pays et celles-ci étaient signe de puissance. Les superpuissances se sont vite rendu compte que les bombes nucléaires étaient dévastatrices et dangereuses et n'étaient pas nécessairement un bon moyen de régler des conflits. Le meilleur moyen d'atténuer les tensions fut la signature de traités servant à limiter le nombre d'armes nucléaires de chacun.
Tout le monde espérait que ces traités atténuent les tensions et aident la population à se sentir plus en sécurité. Tant et aussi longtemps que chacune des superpuissances possède le même genre d'armements, la guerre serait évitée.
Malgré la signature de traités, ni l'une ni l'autre des superpuissances n'allait laisser l'autre devenir plus puissante que l'autre et ainsi bouleverser l'équilibre des pouvoirs. Les deux superpuissances ont continué à développer des armes. En 1981, les Américains ont développé la bombe à neutrons. Cette bombe avait la capacité de pouvoir tuer plus de monde en causant moins de dommages aux infrastructures. Deux ans plus tard, en 1983, les Américains ont commencé à développer le programme d'Initiative de défense stratégique(Guerre des étoiles). Son but était de pouvoir intercepter les missiles en direction des États-Unis avant qu'ils ne les atteignent. Un bouclier géant serait construit dans l'espace. Dans les années 1980, le président américain Ronald Reagan a augmenté les dépenses militaires à cette fin.
La glasnost et la pérestroïka
En 1985, Mikhaïl Gorbatchev est devenu le secrétaire général du parti communiste en URSS. Bien qu'il ait été communiste, il avait des idées plutôt libérales. Tout comme le reste des pays communistes, qui adoptaient de plus en plus des formes de gouvernement plus libérales, Gorbatchev s'est rendu compte que l'URSS n'avait d'autre choix que de suivre le mouvement. On appelait ses réformes la glasnost, qui signifie transparence. Le gouvernement soviétique qui avait l'habitude de créer des politiques pour le bien du pays, avait décidé qu'il était temps de répondre aux demandes de la population et de devenir plus transparent qu'il ne l'avait été auparavant. Les décisions prises par le gouvernement reposeraient sur la volonté du peuple. Le peuple aurait dorénavant le droit d'exprimer des opinions sans avoir peur de représailles de la part du gouvernement.Bon nombre de dirigeants du parti communiste se sont opposés au changement. En adoptant un système démocratique, plusieurs fonctionnaires communistes se verraient perdre leur emploi. Certains d'entre eux étaient au service du gouvernement depuis plus de quarante ans et ne possédaient aucune autre compétence. Quand bien même, Mikhaïl Gorbatchev est allé de l'avant avec son programme de réformes et, le 12 juin 1991, Boris Yeltsin est devenu le premier président de la Russie. Les quinze républiques qui faisaient partie de l'URSS ont pu déclarer leur indépendance. Après plus de 70 années de répression et 45 années de conflits entre Américains et Soviétiques, la guerre froide touchait à sa fin. Les réformes politiques de Gorbatchev avaient non seulement changé le climat politique, mais le pays dans son ensemble.
Gorbatchev est aussi l'auteur de la politique économique libérale appelée pérestroïka. Celle-ci a permis l'établissement d'entreprises privées en Union soviétique. Cela a fait en sorte de rapprocher l'URSS d'une économie de marché. Cette réforme a eu comme effet de faire accroitre la demande de changement auprès de la population. La demande pour une plus grande variété de biens de consommation a aussi augmenté. Les changements n'ont pas seulement été positifs. La corruption au sein du gouvernement russe est devenue encore plus apparente à cause de la pérestroïka. Les emplois n'étaient désormais plus assurés. Le chômage et la corruption ont augmenté. Bien des travailleurs n'arrivaient plus à se trouver des emplois bien rémunérés à cause de leur manque de compétences. La plupart des anciens membres du parti communiste se sont servis de leurs liens avec le parti pour pouvoir ouvrir des commerces et contrôler le marché.
Sous la pérestroïka, l'économie russe dépendait de plus en plus des marchés et de moins en moins de l'économie centralisée.
La fin de la guerre froide
En 1989, des travailleurs des chantiers navals polonais ont fait la grève et ont revendiqué de meilleures conditions de travail ainsi que de meilleurs salaires. La Pologne était un pays communiste et les communistes n'avaient pas le droit de grève. Les grévistes se sont unis et ont créé le mouvement appelé Solidarité. Le gouvernement polonais n'est pas parvenu à mettre un terme à ce mouvement anticommuniste. Finalement, la Pologne s'est déclarée indépendante de l'empire soviétique. Le succès qu'avait connu ce mouvement a encouragé d'autres pays à se défaire des liens de la domination soviétique et à déclarer, eux aussi, leur indépendance. Peu après, le reste des pays de l'Europe de l'Est ont tenu des élections démocratiques et se sont, à leur tour, déclarés libres.
L'effondrement du communisme dans les pays satellites de l'Europe de l'Est a mené à l'effondrement du communisme en Union soviétique.
L'effondrement du communisme dans les pays satellites de l'Europe de l'Est a mené à l'effondrement du communisme en Union soviétique.


S/SGT Lee Corkran, U.S. Dept. of Defense
En 1990, l'Allemagne de l'Est et l'Allemagne de l'Ouest se sont réunifiées. Après avoir été séparées pendant 50 ans, le mur de Berlin, qui avait divisé la ville et le pays en deux nations indépendantes, a été démoli.
La photo montre une grue en train de démolir une section du mur.
Le mur symbolisait le désaccord de deux empires opposés. Il avait été érigé afin de garder la population de l'Allemagne de l'Est et d'interdire aux étrangers d'y pénétrer. Il est vite devenu un symbole de la dictature totalitaire oppressive en Allemagne de l'Est. La démolition du mur fut une démonstration spectaculaire indiquant que la guerre froide était enfin terminée. Les familles allemandes qui ne s'étaient pas vues depuis plus de 30 ans étaient maintenant réunies. Les habitants de l'Allemagne de l'Est ont finalement pu voir jusqu'à quel point l'Allemagne de l'Ouest était industrialisée et libre. Les deux Allemagne ne formaient maintenant qu'une nation allemande. Un nouveau chancelier (chef d'état allemand) fut élu démocratiquement et le pays a travaillé avec acharnement afin de réunifier l'idéologie et l'économie.
Pour ceux qui avaient enduré l'oppression des dictatures communistes, la fin de l'ère soviétique fut une période d'excitation et d'insécurité. Pour les pays communistes sous le règne de dictateurs, le suffrage universel représentait un défi de taille. Les différents partis politiques étaient appréciés et un nouveau sens du pouvoir politique exercé par tous était palpable. Il y avait aussi une certaine crainte provenant de la population. Sous le régime politique, tous les citoyens avaient un emploi assuré. Ce nouveau régime voulait dire que le communisme n'était plus. Les emplois n'étaient donc plus assurés et plusieurs personnes se sont retrouvées sans travail. Le chômage est vite devenu le plus grand problème du pays.
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Lis « Atténuer les tensions internationales » aux pages 207 à 213 de ton manuel Comprendre les idéologies. Ces pages t'aideront à approfondir ta compréhension du concept des conflits idéologiques avec le libéralisme. |