1.11 – Caractéristiques de l'idéologie
1.11 – Caractéristiques de l'idéologie
Question à l'étude : Dans quelle mesure l'idéologie devrait-elle être la source de l'identité?
Bien que les convictions et les valeurs qui sous-tendent les idéologies puissent être très différentes, les idéologies ont tendance à partager certaines caractéristiques communes. Reconnaitre ces caractéristiques est important pour en arriver à une compréhension claire de ce qu'est une idéologie. Ces caractéristiques réfèrent aux questions suivantes :
- La plupart des personnes sont-elles essentiellement bonnes ou mauvaises?
- Comment la société devrait-elle être structurée?
- Comment l'histoire est-elle interprétée?
- À quoi l'avenir devrait-il ressembler?
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Lis la section « Les thèmes et les caractéristiques des idéologies » aux pages 48 à 50 de ton manuel Regards sur l'idéologie. Arrête ta lecture au début de la section « Les thèmes des idéologies » à la page 50. Prends des notes, soit dans un cahier soit sur ton ordinateur, sur ce que tu viens de lire dans ton livre. Familiarise-toi avec le guide Comment prendre des notes. Une fois terminé, reviens à cette page afin de continuer ce module. |
Les convictions et les idées promues par une idéologie sont souvent soutenues par des rituels, des figures héroïques et des documents importants comme les constitutions, les discours célèbres et les hymnes nationaux. Les figures héroïques peuvent être des chefs ou des figures militaires qui ont lutté et qui sont morts en protégeant les valeurs et les convictions propres à l'idéologie.
Dans l'image à droite, on voit une statue de Kim Il Sung, l'ancien dictateur de la Corée du Nord. Sa mémoire est célébrée par beaucoup de Nord-Coréens qui l'appellent le « Grand chef ». Les dates de sa naissance et de sa mort sont des fêtes nationales. La Corée du Nord a même aboli la position de président après sa mort, pour qu'il puisse être appelé « l'éternel président de la République ».

Un rituel canadien

Le rituel peut aussi jouer un rôle important dans le renforcement de l'idéologie. Par exemple, l'ouverture d'une séance du Parlement du Canada est hautement ritualisée. Le premier jour qui suit une élection, au Parlement, un individu appelé l'huissier du bâton noir marche de manière cérémonieuse jusqu'aux portes de la Chambre des communes et frappe trois coups secs sur cette porte avec un bâton noir très orné. Les députés nouvellement élus sont invités à la chambre du Sénat où le représentant de la reine, le gouverneur général, lit le discours du trône.
Pourquoi le gouverneur général ne se rend-il pas à la Chambre des communes, qui est grande, au lieu d'obliger plus de 300 députés à le suivre dans la petite chambre du Sénat? En fait, il n'est pas permis au gouverneur général, en tant que représentant du monarque, d'entrer dans la maison du peuple, parce qu'on considère que le bâtiment est la maison des gens ordinaires.
En 1642, le roi Charles 1er est entré dans la Chambre des communes britannique avec l'intention d'arrêter cinq députés. Depuis lors, ni les monarques ni leurs représentants n'ont été autorisés à pénétrer à la Chambre des communes en Grande-Bretagne ou au Canada. En dépit du fait que le gouverneur général du Canada n'ordonnera probablement jamais aux soldats d'arrêter des députés élus, le rituel d'exclusion des représentants royaux est maintenu, parce qu'il symbolise la liberté des représentants du peuple de voter des lois sans peur d'encourir le châtiment d'un roi non élu ou d'une reine.