2.5 – Avant le libéralisme
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2.5 – Avant le libéralisme
Question à l'étude : Comment le libéralisme est-il né?
Les humains se sont toujours débattus avec les concepts de liberté et de pouvoir. Dans les temps anciens où les gens luttaient pour leur survie et devaient se réunir pour assurer leur sécurité, la liberté dont jouissent la plupart des Canadiens aujourd'hui
n'était même pas une idée. Au fur et à mesure que la civilisation s'est développée, les communautés sont passées de la subsistance pure et simple à des systèmes de gouvernement dont le but était de diriger les affaires de la communauté.
Les fresques de l'Allégorie du bon et du mauvais gouvernement et de leurs effets dans la ville et les campagnes d'Ambrogio Lorenzetti, peintes au 14e siècle, ont été conçues pour rappeler au gouvernement de la cité-État italienne quel devait être son rôle.
Les fresques de l'Allégorie du bon et du mauvais gouvernement et de leurs effets dans la ville et les campagnes d'Ambrogio Lorenzetti, peintes au 14e siècle, ont été conçues pour rappeler au gouvernement de la cité-État italienne quel devait être son rôle.

Allegorrie du bon gouvernement par Ambrogio Lorenzetti
Le bon gouvernement est dominé par une figure assise sur le trône représentant la commune, qui est flanquée des Vertus. Le mauvais gouvernement est dirigé par la Peur et il tient un rouleau de papier sur lequel il est écrit : « Puisqu'il cherche son propre bien dans le monde, il place la justice sous la tyrannie. Ainsi, personne ne marche sur cette route sans la Peur : le Vol se développe à l'intérieur et à l'extérieur des portes de la ville. »
Aux pages suivantes, tu apprendras comment les idées derrière le libéralisme classique ont changé le monde occidental. Ces idées étaient en partie une réaction aux systèmes politique et économique de l'époque, que beaucoup de personnes considéraient comme démodés et basés sur des prémisses erronées. À quoi ressemblait le monde avant le libéralisme?
Idéologies politiques en Europe
Avant le développement des démocraties libérales en Europe, la plupart des nations étaient gouvernées par la royauté, la noblesse et l'Église catholique. Les monarques ont régné en vertu de ce que l'on a appelé le « droit divin des rois », c'est-à-dire l'idée qu'un homme devenait roi parce que Dieu lui avait accordé ce droit, à lui, à ses ancêtres et à ses descendants. Le droit divin des rois a été soutenu et promu par l'Église catholique, qui avait une puissante influence dans la vie des gens ordinaires. Selon les enseignements de l'Église à cette époque, critiquer le monarque ou son droit de régner pouvait être interprété comme une mise en cause du jugement de Dieu.En réalité, la royauté et la noblesse avaient acquis leur pouvoir par la guerre, le pouvoir économique et des alliances stratégiques avec d'autres dirigeants et pays puissants. La personne moyenne qui vivait en Europe à cette époque n'avait pratiquement rien à dire dans les décisions qui l'affectaient ou qui affectaient sa vie quotidienne. Aucun des droits fondamentaux et des libertés que nous connaissons aujourd'hui n'était garanti aux hommes, et encore moins aux femmes et aux enfants. Les gouvernements avaient un grand pouvoir sur la vie des gens.
L'un des premiers documents dans le développement de la règle de droit et dans l'établissement des droits individuels et des libertés est le Magna Carta. Signé en Grande-Bretagne en 1215, il a limité les pouvoirs du roi et a établi des droits fondamentaux pour les citoyens.
La démocratie en Grèce ancienne présentait beaucoup d'aspects semblables à notre démocratie moderne. On pense souvent à Athènes comme à la première démocratie. Le mot démocratie provient du grec ancien dêmos kratia, qui signifie
« le peuple dirige ». Mais en quoi était-ce démocratique?
Douze pour cent des gens à Athènes avaient le droit de participer au processus décisionnel démocratique. Seuls les « citoyens » masculins avaient le droit d'être présents aux réunions de l'assemblée. Les femmes, les personnes nées à l'étranger et les esclaves, entre autres, étaient exclus de ce processus. Les Athéniens avaient le droit de posséder des esclaves et les droits des femmes athéniennes étaient restreints.
La démocratie directe fut de courte durée à Athènes. Elle nécessitait 40 réunions de l'assemblée ou plus par année, et tous les citoyens éligibles ne pouvaient y être présents régulièrement. En moyenne, seulement un sixième de ceux qui avaient le droit de voter se présentaient à une réunion donnée.
Douze pour cent des gens à Athènes avaient le droit de participer au processus décisionnel démocratique. Seuls les « citoyens » masculins avaient le droit d'être présents aux réunions de l'assemblée. Les femmes, les personnes nées à l'étranger et les esclaves, entre autres, étaient exclus de ce processus. Les Athéniens avaient le droit de posséder des esclaves et les droits des femmes athéniennes étaient restreints.
La démocratie directe fut de courte durée à Athènes. Elle nécessitait 40 réunions de l'assemblée ou plus par année, et tous les citoyens éligibles ne pouvaient y être présents régulièrement. En moyenne, seulement un sixième de ceux qui avaient le droit de voter se présentaient à une réunion donnée.

Le temple Erechtheum sur l''Acropole d'Athènes, photo de Jebulon, Wikimedia Commons
Bien que les citoyens aient eu le droit de voter sur la politique publique, ils n'ont pas voté pour décider qui exécuterait ces politiques. Au lieu de cela, les officiers politiques étaient choisis par tirage au sort. Cette approche du gouvernement « déterminé-par-tirage-au-sort » n'était pas particulièrement démocratique.
Étant donné qu'elle excluait la majorité de la population du processus de prise de décision, l'ancienne Athènes n'est pas représentative des principes du libéralisme.
Manifestement, la démocratie de l'Âge d'or de la Grèce est très loin de notre conception actuelle de la démocratie libérale. Les pratiques qui ont eu cours dans la cité d'Athènes, pendant une courte durée, étaient beaucoup plus proches du libéralisme que des systèmes que la plupart des pays d'Europe ont connus.