3.25 – Droits des femmes et féminisme


Question à l'étude : Dans quelle mesure la résistance au libéralisme est-elle justifiée?


Regarde de près cette image. Il s'agit du dessin d'un rassemblement féministe à Paris, en France, en 1848.

La légende de l'affiche précise :
Club féminin.
Nous demandons

  1. Que le jupon soit remplacé par la culotte.
  2. Que les maris s'occupent de l'intérieur au moins trois fois par semaine.
  3. Enfin, qu'il n'existe entre l'homme et la femme aucune autre distinction que celle qu'il a plu à la nature de leur accorder.

La femme est-elle l'égale de l'homme?

La plupart des gens dans les démocraties libérales d'aujourd'hui diraient « oui ». Certains pourraient dire qu'ils sont « égaux, mais différents », mais la plupart des personnes croient que tous sont égaux selon la loi et qu'ils devraient être soumis aux mêmes lois et bénéficier des mêmes chances. Cependant, cela n'a pas toujours été le cas à travers l'histoire. Il a fallu des siècles après le Siècle des lumières pour que les femmes obtiennent le droit à un traitement égal, y compris le droit de vote. Aujourd'hui, les femmes dans beaucoup de pays du monde n'ont pas encore des droits égaux à ceux des hommes. Selon le point de vue de certaines religions, les femmes ne méritent pas l'égalité des droits, ou elles ont besoin d'un niveau de protection qui, en fait, limite leurs droits de participer pleinement à la société, comme peuvent le faire les femmes au Canada.
1848, Paris, France.
©Wikimedia Commons

Réfléchis au langage utilisé dans plusieurs documents historiques, y compris dans des documents clés de l'histoire du libéralisme. Aujourd'hui, nous pensons parfois que le mot « homme » est un synonyme du mot « humanité », et qu'il réfère à toute l'humanité, mais aux époques où ces documents historiques ont été écrits, les hommes avaient des droits fondamentaux qui étaient niés aux femmes.

  • La Déclaration universelle des droits de l'homme, en France, en 1793, fait allusion aux droits inaliénables et sacrés de l'homme.
  • La Déclaration d'indépendance des États-Unis, en 1776, affirme que « tous les hommes sont créés égaux », et qu'ils « sont dotés par le Créateur de certains droits inaliénables ».
  • Une décision britannique de 1876 précise : « Les femmes sont des personnes en matière de douleurs et de peines, mais elles ne sont pas des personnes en matière de droits et de privilèges ».

Égalité au Canada : le cas des « personnes »

Au cours des années 1920, cinq femmes de l'Alberta, Emily Murphy, Irene Parlby, Henrietta Muir Edwards, Nellie McClung et Louise McKinney, ont lutté pour faire reconnaitre les femmes comme des personnes au sens de la loi. Bien qu'Emily Murphy ait été nommée magistrat, elle n'était pas considérée comme une « personne » selon la loi. Nulle femme ne l'était. La décision de reconnaitre les femmes comme des « personnes » était une borne sur la route menant à de pleins droits pour les femmes au Canada. Ces femmes comptent parmi les premières féministes au Canada.

Visionne cette capsule vidéo qui dresse la liste des pionnières du féminisme au Canada.

Lis à propos des droits à l'égalité pour les femmes dans les démocraties occidentales aux pages 158 et 159 de ton manuel Regards sur l'idéologie.

Pendant que tu lis, pose-toi la question : Comment le libéralisme moderne a-t-il évolué?

Prends des notes sur les questions suivantes :

  • Quelles idées sont présentées à propos de l'évolution du libéralisme?
  • Ces idées constituent-elles un refus du libéralisme ou proposent-elles une extension des libertés pour tous?
  • Crois-tu que ces idées sont justifiées?

Prends des notes, soit dans un cahier soit sur ton ordinateur, sur ce que tu viens de lire dans ton livre. Familiarise-toi avec le guide Comment prendre des notes. Une fois terminé, reviens à cette page afin de continuer ce module.