4.6 – Vie en Allemagne nazie

L'économie nazie a combiné des éléments d'individualisme et de collectivisme, mais elle était à peine libérale. Son économie domestique visait essentiellement les objectifs du gouvernement, qui comprenait, entre autres, l'élimination du chômage, l'augmentation de la production militaire et celle des biens de consommation pour élever le niveau de vie des classes pauvre et moyenne. Les syndicats ont été interdits pour éviter les troubles ouvriers et, par conséquent, les travailleurs n'avaient aucun moyen d'améliorer leurs conditions de travail.

Bien que les nazis aient cru en la propriété privée, un tel droit dépendait de la manière dont une propriété était utilisée. Si les compagnies et leurs propriétaires utilisaient leurs profits personnels pour l'atteinte d'objectifs nationaux, leurs usines pouvaient être nationalisées.

Des individus et des compagnies ont donc été autorisés à posséder des propriétés privées, mais ils étaient contrôlés par l'État. Les règlements gouvernementaux, les subventions, les quotas, les tarifs et un système de taxation complexe impliquaient que les compagnies qui suivaient la règle nazie étaient récompensées, tandis que les autres propriétaires couraient le risque de tout perdre, y compris leur vie.

• Volkswagen, BMW, Porsche et Ford ont eu recours à des prisonniers de guerre pour travailler dans leurs usines.
• Krupps et Bayer avaient des usines de production à Auschwitz (un énorme camp de concentration).
• Hugo Boss a conçu et fabriqué l'uniforme SS.

« Je veux que chacun garde ce qu'il a gagné en respectant le principe que le bien de la communauté doit avoir priorité sur celui de l'individu. Mais l'État devrait garder le contrôle; chaque propriétaire devrait se sentir comme un agent de l'État. Le Troisième Reich va toujours conserver le droit de contrôler les propriétaires. » — Adolf Hitler

La concentration sur la production industrielle a été payante et, peu après que les nazis aient accédé au pouvoir, le plein emploi a été restauré, la consommation de biens a augmenté, les mariages et les naissances ont connu une croissance radicale et le taux de suicide des jeunes a diminué de 80 %. Pendant que d'autres nations étaient encore aux prises avec la Dépression, l'Allemagne a stabilisé sa dette, réduit ses taux d'intérêt et restauré sa bourse. Son produit national brut a augmenté de 81 % au cours des quatre années qui ont suivi l'avènement des nazis au pouvoir.