4.24 – Course aux armements et la menace de guerre nucléaire


Question à l'étude : Dans quelle mesure la résistance au libéralisme est-elle justifiée?


La dissuasion était une stratégie utilisée par les deux superpuissances pendant la guerre froide. Chaque pays menaçait l'autre de représailles sérieuses en cas d'attaque. La théorie de la dissuasion signifiait qu'aucune des superpuissances n'attaquerait d'abord si elle craignait les répercussions.

Diverses actions peuvent être utilisées pour dissuader des pays de mener la première attaque. La menace de sanctions économiques et la guerre conventionnelle peuvent aussi en dissuader d'autres. Les armes de destruction massive, notamment les armes nucléaires, sont une composante clé dans la stratégie de la dissuasion.

La destruction mutuellement assurée était un aspect important de la dissuasion pendant la guerre froide. Tant les États-Unis que l'Union soviétique savaient que, si l'un des pays utilisait une bombe nucléaire pour attaquer l'autre, la riposte serait une autre attaque nucléaire qui garantirait la destruction des deux pays - voire du monde entier. Aucune des superpuissances n'était disposée à risquer une guerre nucléaire de grande envergure.

Prolifération nucléaire : Les premières et seules bombes nucléaires qui aient été utilisées dans l'histoire de la guerre ont été lâchées sur Hiroshima et Nagasaki, au Japon, par les États-Unis, vers la fin de la Seconde Guerre mondiale. L'utilisation de ces bombes a mené à la capitulation du Japon et à la fin de la Seconde Guerre mondiale en Asie.

Au cours des deux à quatre premiers mois qui ont suivi les bombardements, des effets aigus ont tué de 150 000 à 240 000 personnes, et la moitié de ces morts sont survenues le premier jour du bombardement; les autres morts se sont produites plus tard à cause des effets de la bombe, de la maladie, des radiations et des suites d'autres blessures. Plus tard, la plupart des victimes sont mortes à cause de différentes sortes de cancers attribuables à l'exposition aux radiations libérées par les bombes. Après avoir vu le potentiel ravageur des armes nucléaires, les États-Unis et l'Union soviétique ont construit et stocké de telles armes.

Au plus fort de la course à l'armement, les deux superpuissances possédaient des dizaines de milliers d'armes nucléaires qui avaient le pouvoir de tuer n'importe qui dans le monde plusieurs fois.

Même si les Soviétiques autant que les Américains développaient des armes nucléaires de plus en plus puissantes, les deux ennemis se reprochaient mutuellement la course à l'armement et demandaient publiquement le désarmement ou une réduction de l'accumulation d'armes. Apparemment, lorsqu'ils parlaient de « désarmement », ils parlaient du désarmement de leur ennemi; chacun voulait continuer à créer ses propres armes!

La dissuasion aujourd'hui : Tant les États-Unis que la Fédération de Russie continuent de posséder des armes nucléaires. La France, la Grande-Bretagne et la Chine en possèdent aussi. Ces cinq pays ont tous signé le Traité de non-prolifération des armes nucléaires, un accord par lequel ils acceptent de travailler pour le désarmement et l'utilisation de la technologie nucléaire uniquement dans des buts pacifiques. L'Inde, le Pakistan, Israël et la Corée du Nord possèdent aussi « la bombe », mais aucun d'entre eux n'a signé le traité de non-prolifération.

Dans le monde d'aujourd'hui, l'accumulation d'armes nucléaires en Corée du Nord est un exemple de dissuasion. La Corée du Nord est une petite dictature communiste, frappée de pauvreté, avec un bilan terrible au chapitre des droits de la personne. La Corée du Nord a aussi testé des armes nucléaires. La menace d'une utilisation de la puissance nucléaire par les Nord-Coréens fait en sorte que les autres nations hésiteront avant d'utiliser toute forme d'action contre ce pays.

Lis les éléments ci-dessous dans ton manuel Regards sur l'idéologie.

  • Le discours de Robert McNamara sur la dissuasion réciproque, à la page 252
  • « La panique de la guerre froide », aux pages 261 et 262
  • « La menace de guerre nucléaire », aux pages 263 et 264