5.21 – Idéologies et autoritarisme
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5.21 – Idéologies et autoritarisme
Question à l'étude : Dans quelle mesure les principes du libéralisme sont-ils viables?
La prison de Tuol Sleng
©Courtesy Len Ramsey
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« Vous garder n'est d'aucun avantage. Vous détruire ne constitue aucune perte. »
— Devise des Khmers rouges
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En 1975, les Khmers rouges ont pris le contrôle du Cambodge. Ils ont renversé le gouvernement élu et ils ont forcé tous les habitants des villes à déménager dans les campagnes pour y travailler comme fermiers ou comme pêcheurs. Ceux qui n'étaient pas d'accord ont été tués immédiatement ou envoyés dans des prisons où les hommes, les femmes et les enfants ont été torturés puis mis à mort. Les enfants ont été endoctrinés et on leur a confié un rôle de direction dans l'exécution des dissidents.
Le régime des Khmers rouges était une dictature communiste agraire dirigée par Pol Pot qui a cru que les gens du Cambodge seraient plus riches s'ils revenaient à leurs racines agricoles. Sous ce régime, les Cambodgiens sont devenus entièrement autarciques et ils ont révéré « l'histoire glorieuse » du Royaume khmer.
Le régime autoritaire des Khmers rouges a duré de 1975 à 1979, alors que l'armée du Vietnam est entrée dans le pays. Il était responsable de la mort de 1,5 million de personnes, soit 20 % de la population du pays, ce qui en fait l'un des plus grands génocides de l'histoire moderne.
Les Khmers rouges, tout comme les nazis, conservaient des notes détaillées sur les personnes qu'ils emprisonnaient. Dans la photo ci-dessus, on voit le Musée du génocide de Tuol Sleng, un ancien collège qui a servi de camp de prisonniers, et où plus de 6 000 photos de victimes ont été laissées sur place lorsque les Khmers rouges ont fui les Vietnamiens.
Une vision de l'avenir
Le régime des Khmers rouges, comme beaucoup de régimes autoritaires, soutenait une idéologie qui comportait une version idéalisée du passé et une vision utopique de l'avenir. Selon la vision des Khmers rouges, tous les citoyens devaient adopter un style de vie communal, produire leurs propres aliments, vêtements et médicaments et être libres de l'influence des autres nations. Le Khmer rouge a établi un régime qui opposait « les hommes nouveaux » et « l'ancien peuple » - les citoyens urbains contre les paysans, les instruits contre les non instruits, ceux qui avaient voyagé et qui connaissaient le monde extérieur contre ceux qui avaient suivi le style de vie traditionnel. Comme d'autres régimes les plus autoritaires, celui des Khmers rouges ne se préoccupait pas de la « volonté du peuple » ou des droits individuels. Ils croyaient que leurs actions visaient l'intérêt commun et ils étaient prêts à faire tout ce qui était nécessaire pour réaliser leur vision.Compare la vision des Khmers rouges avec ce que tu as appris concernant la vision des communistes de l'ancienne Union soviétique et des fascistes de l'Allemagne nazie. Les trois régimes pensaient qu'ils agissaient dans l'intérêt supérieur de leur population, mais était-ce le cas? Quelles preuves peux-tu donner pour soutenir ou réfuter cette hypothèse?
Réfléchis
Qu'est-ce que l'exemple des Khmers rouges au Cambodge suggère à propos des questions suivantes :
- Les régimes autoritaires agissent-ils pour l'intérêt commun?
- Reflètent-ils la volonté du peuple?