Lecture : Ennui au paradis
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Ennui au paradis
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L’eau pure et turquoise m’entourait et j’avais l’impression de vivre et de nager dans un monde paradisiaque. C’était un monde surréaliste et j’avais la chance de faire de la plongée sous-marine dans les eaux majestueuses de l’océan Pacifique près de l’île Bora Bora en Polynésie française. Sous l’eau, sur le banc de coraux de Anaa, il était facile et agréable d’observer les incroyables poissons, et ce non pas à travers la vitre d’un aquarium, mais bien dans leurs habitats naturels. Les raies et les tortues de mer nageaient librement et avec aisance entre les algues vertes et que dire du merveilleux spectacle qu’offrait de nombreux poissons de couleurs aussi étonnantes que chatoyantes avec de l’orange et du violet. Après avoir nagé pendant plus d’une heure, il était malheureusement le temps de refaire surface.
Pendant que je tentais d’enlever ma combinaison de plongée, je pensais à ma mission ainsi qu’à la raison de mon séjour en Polynésie française. Cette mission n’était ni simple ni facile. Il fallait que je trouve la fameuse perle noire tahitienne, la légendaire « Peacock ». Cette perle à elle seule faisait miroiter toutes les couleurs de l’arc-en-ciel. Depuis les temps anciens, elle a su par sa rareté, sa beauté et ses riches couleurs fasciner l’humain. Je travaillais donc pour une compagnie de biologie marine dont le siège social est situé à Paris. Mes supérieurs aimeraient bien étudier et percer le secret de cet incroyable organisme du monde naturel dans leurs laboratoires en France. Ceux-ci, d’un commun accord, ont pris la décision de m’envoyer ici pour étudier et comparer les récifs de corail où on ne trouve ces fameuses perles noires nulle part ailleurs.
Avant toute chose et avant même de vous parler de perles, de mon travail ou de ma mission, je devrais me présenter. Je m’appelle Camille Blanchandine et je suis biologiste marin. J’adore toutes les choses qui ont un lien avec l’océan. Et confidence pour confidence, je dois également vous mentionner que j’ai beaucoup travaillé ces derniers temps pour obtenir cette chance ici en Polynésie française et venir chercher moi-même « la Peacock » comme on dit dans le jargon du métier. Après avoir fait de la plongée à Bora Bora, avoir pris beaucoup de notes sur le sujet et les avoir transférées dans mon ordinateur portable, je me suis rendue à l’île d'Ahe en bateau.
La Polynésie française est composée de 117 îles ayant des plages à perte de vue ainsi qu'une panoplie d’organismes exotiques. C’est en fait un endroit paradisiaque pour une biologiste marine comme moi. Quand je suis arrivée sur cette petite île avec une population d’à peine 100 personnes, un homme est venu m’accueillir et m’a amené vers la ferme d’élevage de perles noires. Là , j’ai mis ma combinaison et j’ai plongé dans les profondeurs extrêmes du récif de corail. Dans les ténèbres de l’océan, on ne pouvait même pas voir mes cheveux noirs et j’ai dû porter une lampe frontale pour voir ce que je faisais. J’ai finalement trouvé un spécimen de perle énorme parfait pour être étudié dans un laboratoire. Quand je suis remontée à la surface, l’homme qui travaillait dans la ferme me disait que si je voulais vendre la perle, je pourrais en avoir un bon prix. C’est à ce moment que je remarquai un homme qui me surveillait; un homme grand et mince avec la peau foncée. Il me semblait familier, et j’ai cru avoir déjà vu son visage quelque part, mais j’ai décidé que ce n’était rien et j’ai continué mon voyage.
Je me dirigeais vers Haapiti pour comparer mes notes sur les bancs de coraux. Il y a une église à Haapiti où l’on peut étudier des spécimens scientifiques. Cette église, construite en 1822, est maintenant reconnue comme étant la plus vieille structure de l’océan Pacifique. J’allais là , car notre compagnie de recherche était en relation avec les prêtres de cette église depuis très longtemps et ils avaient un laboratoire là où ils étudiaient aussi la vie naturelle sur leur île de Moorea. En route en avion privé pour Haapiti j’ai remarqué encore cet homme mystérieux à l’aéroport et j’ai commencé à m’inquiéter. Pourquoi cet homme me suit-il? J’ai alors décidé de demander conseil au prêtre pour qu'il me dise quoi faire dans ce genre de situation. Même si je suis très déterminée, je commençais à douter de ma capacité à accomplir cette mission sans erreur.
Quand je suis arrivée à Haapiti, je suis allée directement vers l’église. Je devais rencontrer un prêtre nommé Tomas, à 13h30. Mais sur l’autoroute, j’ai remarqué une voiture noire qui suivait mon taxi. Quand la voiture nous a dépassés, j’ai vu dans la fenêtre que c’était encore cet homme mystérieux qui me suivait. Maintenant, j’avais vraiment peur, mais je voulais continuer ma mission. J’ai dit au conducteur d'aller plus vite pour pouvoir enfin fuir ce scélérat. Je suis arrivée à l’église à 13h29 et j’ai couru entre les portes pour rencontrer le prêtre. L’homme qui me suivait toujours était maintenant dans le stationnement et je m’empressai de demander de l’aide au prêtre. J’ai crié à celui-ci de fermer les portes et de les verrouiller. Parce que mon visage était si stressé, il s’exécuta sur-le-champ. Je lui ai expliqué la situation, et il a dit qu’il croyait que l’homme était en fait un indigène qui ne voulait peut-être pas qu’une de ces fameuses perles noires tombe dans les mains d’une étrangère. J’ai compris qu’il était désormais important pour moi de quitter le pays le plus vite possible. Avec l’aide du prêtre Tomas, un homme aux cheveux blancs et aux yeux bleus, ce qui était étrange pour un homme né en Polynésie française, a réussi à acheter un billet pour un bateau se dirigeant vers Papeete. Il était excité lui aussi par l’aventure et voulait m’accompagner à Papeete où je pourrais être en contact avec mes employeurs. Là , il y a le centre gouvernemental de la Polynésie française, et le seul endroit avec les instruments nécessaires pour contacter mes supérieurs. Nous sommes donc embarqués de Moorea pour aller à Tahiti et puis Papeete, la capitale du pays.
À Papeete, il y a un immense marché plein de marchandises fabriquées par les indigènes de l’île. Je me promenais là en regardant les bijoux et les colliers colorés pendant que Tomas alla acheter du poisson frais pour notre souper. Comme Européenne, j’étais beaucoup plus grande que les aborigènes et j'avais la peau pâle et les yeux verts et j’étais donc très visible dans la foule. J’étais un peu inquiète, mais je voulais tout de même apprécier la simplicité et la spontanéité du marché. J’étais en train de regarder la marchandise d’une petite fille qui faisait de colliers avec des coquillages qu’elle avait trouvé sur la plage quand Tomas est apparu à mes côtés. Je l’ai salué et j’ai regardé dans la direction de notre véhicule. Ah non! Un homme était en train de voler ma perle! Étonné, je ne pouvais rien faire de plus que d’observer pendant que le voleur courait à travers le marché et disparaissait. Tomas a également vu l’incident et nous avons couru vers l’ambassade française.
Tomas m’emmena au centre gouvernemental de Papeete où les officiels se sont occupés d'appeler ma compagnie et m’ont procuré une voiture pour me rendre à Fa'a'å. Le seul aéroport se trouvait à Fa'a'å. C’était à cet endroit où je pouvais prendre un avion pour Paris. Ces derniers m’ont beaucoup aidé et après avoir entendu notre histoire, ils m’ont retenu une place dans le prochain vol à destination de Fa'a'å. Il était impératif que j’arrive à temps pour mon vol, car mon ennemi pouvait fort bien lui aussi être en route pour l’aéroport, et je me devais d’arriver avant lui pour intercepter la perle.
Nous avons commencé notre voyage à Fa'a'à à 12:25PM et mon vol partait à 15 h. Alors, on n’avait que quelques heures pour trouver cet homme. Nous l’avions vu prendre un taxi en direction de l’autoroute qui mène à Fa'a'å et nous nous sommes alors précipités à ses trousses. À une vitesse folle sur l’autoroute, nous avons accéléré afin de retrouver le voleur. À chaque taxi que nous croisions, je croyais voir le voleur, mais chaque fois j’étais déçue. Notre suspect n'était pas sur l’autoroute. J’avais perdu ma précieuse perle et je n’aurais plus d’emploi chez moi si je ne la trouvais pas. Soudainement, j’ai vu une autre voiture qui essayait de nous sortir de la route. Furieuse, je l’ai poussée dans la direction opposée et j’ai vu que c’était notre voleur et son conducteur de taxi! J’ai klaxonné si fort que le conducteur m’a regardé et puis distrait, il a conduit sa voiture hors de la route. C’était ma chance. J’ai fait la même chose et j’ai sauté de ma voiture. Au même moment, le voleur a commencé à courir. Je l’ai suivi avec l’aide d’un homme que je n’avais jamais vu jusqu’à présent, mais qui était sur le côté de la route au moment de l’incident, j’ai réussi à appréhender mon voleur. Dans sa poche se trouvait la perle noire reluisante comme une pierre précieuse. À ce moment, les policiers sont arrivés de Papeete et ils mirent le voleur en prison. Je me suis retourné pour remercier l’homme mystérieux qui me suivait pendant tout ce temps où j’étais en Polynésie française! Il m’a dit que son nom est Thibault Laroque et qu’il était censé me surveiller et me protéger pour s’assurer que la perle ne soit pas volée. Il venait de la même compagnie que moi et c’était pour ça que je pensais l’avoir déjà vu. Il m’a escorté jusqu'à Fa'a'å. Il ne me restait plus qu’une minute avant mon vol pour Paris.
Après que nous soyons tous les deux arrivés en France, nous sommes devenus de bons amis et maintenant, j’étudie les perles noires avec Thibault dans notre laboratoire à Paris. C’est certain que jamais je n’oublierai mon aventure dans les îles du Paradis de la Polynésie française.
Briana Walsh, Calgary
Dyane Bernier, Calgary
Dyane Bernier, Calgary