3.33 – Témoignages
Completion requirements
3.33 – Témoignages
Question à l'étude : Dans quelle mesure les intérêts nationaux devraient-ils être poursuivis?
Grandes idées
- Nations et États-nations poursuivent des intérêts nationaux de différentes façons.
- Le nationalisme peut influencer la décision de poursuivre des intérêts nationaux.
- Le nationalisme peut influencer la façon dont les intérêts nationaux sont poursuivis.
- Le nationalisme peut engendrer de la xénophobie.
Quelle était la raison de ces camps d’internement durant la Première Guerre mondiale?
Après l’entrée de la Grande-Bretagne dans la guerre en août 1914, le gouvernement du Canada a émis un décret sur les mesures de guerre. Les étrangers de « nationalité ennemie » devaient s’enregistrer auprès des autorités et, dans certains cas, être internés dans les 24 camps d’internement au Canada dont 8 en Colombie-Britannique. Plus de 80 000 Canadiens qui étaient autrefois les citoyens de l'Empire austro-hongrois sont passés par ces camps.
Lors de l'arrestation des gens, l’argent et les biens qu'ils avaient ont été confisqués par le gouvernement. Dans les camps d'internement, ils se sont vu refuser l'accès aux journaux et leur correspondance a été censurée. Ils étaient parfois maltraités par les gardiens. 107 internés sont morts, dont plusieurs qui ont tués en essayant de fuir le camp.. Ils ont été forcés de travailler au maintien des camps, à la construction de routes, à la construction des chemins de fer, et à l'exploitation minière. Comme le besoin de soldats à l'étranger a conduit à une pénurie de travailleurs au Canada, bon nombre de ces internés ont été libérés sur parole pour travailler pour des entreprises privées.
Source: Columbia.com britannique
« Pendant la Première Guerre mondiale, je devais me présenter à la police tous les mois. Tous les citoyens autrichiens ont dû faire la même chose ... Ceux qui se sont présentés régulièrement n’ont eu aucun problème. Ceux qui ne l’ont pas fait ont été envoyés dans les camps spéciaux de travail en Colombie-Britannique. Une fois, j’ai oublié de me présenter aux autorités pendant trois mois parce que j’avais des difficultés au travail. Je me souviens de ce qui s’est passé comme si c’était aujourd'hui. Je rentrais de la mine. Il était minuit, la lune brillait et la nuit était belle. Je pensais que le lendemain matin, je marcherai les sept miles pour aller en ville et me présenter à la police. Je me suis arrêté un instant, regardant la lune et la douleur sourdait en moi. Je me suis dit, "Oh mon Dieu, mon Dieu, est-ce que quelqu'un dans le monde pourrait parler aux anges, au nom de nous, les Polonais? Pourquoi suis-je censé y aller? Pour quoi faire? Je ne suis coupable de rien. Je ne dois rien à personne. L'Autriche n’est pas mon pays. »
Waslaw Friedel, mineur à la retraite de l’Alberta
Polish Settlers in Alberta, Toronto, 1979, p. 328
Polish Settlers in Alberta, Toronto, 1979, p. 328