7.16 – L'Accord du Lac Meech
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7.16 – L'Accord du Lac Meech
Question à l'étude : Jusqu'à quel point les individus et les groupes devraient-ils embrasser une identité nationale?
Grandes idées
- Il existe de multiples perspectives sur l'identité nationale au Canada.
- Les défis et les opportunités sont associés à la promotion de l'unité nationale canadienne.
- Les citoyens devraient être reconnaissants des tentatives historiques de développer une identité nationale.
- Les citoyens devraient respecter les points de vue des autres avec des visions alternatives d'identité nationale.
L'Accord du lac Meech, 1987
Après l'échec afin d'obtenir que le Québec soit officiellement d'accord avec la nouvelle constitution canadienne, des entretiens ont été tenus entre les provinces, les territoires et le gouvernement fédéral pour essayer d'obtenir l'accord du Québec. Un compromis est ressorti de l'Accord du lac Meech de 1987.- L'Accord a reconnu le Québec comme étant une « société distincte » au Canada impliquant la reconnaissance de la minorité francophone dans le Canada et la minorité anglophone du Québec.
- Il a également proposé que les membres du sénat et de la Cour suprême du Canada soient élus par les provinces et les territoires plutôt que désignés.
- De plus, les provinces pourraient « choisir de se retirer » des programmes fédéraux à condition qu'elles établissent un programme équivalent dans leur région. Elles continueraient de recevoir le financeement nécessaire du fédéral.
- De nouvelles modifications à la Constitution exigent le consentement unanime du parlement fédéral et des assemblées provinciales.
Le statut distinct du Québec était censé reconnaitre la langue et la culture françaises. Il reconnaissait également les droits des francophones à travers le Canada et le statut des anglophones au Québec. L'Accord avait besoin de l'approbation unanime des provinces avant de devenir loi. Le Québec a accepté l'Accord et la plupart des autres régions semblaient l'approuver. Cependant, juste avant le vote final de l'accord, l'accord n'a pas été adopté. Au Manitoba, Elijah Harper, membre de l'Assemblée législative, a refusé de donner son consentement, tout comme le premier ministre Clyde Wells de Terre-Neuve.
Elijah Harper, Clyde Wells
Cependant, juste avant la date limite, le député autochtone Elijah Harper du Manitoba a bloqué la discussion dans la législature du Manitoba pendant presque deux semaines. La date limite a passé sans que l'Accord soit ratifié. M. Harper et ses défenseurs étaient bouleversés que l'Accord ait échoué à reconnaitre le statut unique des peuples autochtones dans la structure constitutionnelle du Canada.Le premier ministre de Terre-Neuve, Clyde Wells, avait d'abord accepté de signer l'entente si elle était acceptée à l'Assemblée nationale et par un vote populaire. Par contre, après le refus de Elijah Harper, Clyde Wells refuse de ratifier l'accord. L'accord du lac Meech ne sera donc jamais adopté.
La première tentative du Canada à modifier sa propre constitution fut un échec.
Lis cet article afin de mieux connaître le parcours de Elijah Harper.
La Presse Canadienne l'a désigné personnalité médiatique de l'année en 1990 pour ses actions, qui ont contribué à redonner de l'importance aux questions autochtones à l'échelle nationale.
Un film ELIJAH a été fait sur sa vie en 2007 avec l'excellent acteur Billy Merasty dans le rôle de Harper.
L'Accord du lac Meech a été vu sous un jour négatif par des groupes de femmes au Canada. L'Accord consacre spécifiquement les droits des autochtones et des minorités mais ne mentionne pas les droits des femmes qui avaient été protégés à l'origine dans la Loi constitutionnelle de 1982. Les groupes de femmes craignaient que les droits qu'ils avaient gagnés après de longues batailles menant à la Loi constitutionnelle soient perdus.
L'attitude des principaux représentants du gouvernement lors des discussions sur le lac Meech a ajouté à cette préoccupation. Le sénateur Murray a commenté, après avoir écouté les groupes de femmes (juristes): "maintenant, nous avons entendu les femmes, écoutons les experts."