7.18 – Le referendum de 1995




Question à l'étude : Jusqu'à quel point les individus et les groupes devraient-ils embrasser une identité nationale?


Grandes idées

  • Il existe de multiples perspectives sur l'identitĂ© nationale au Canada.
  • Les dĂ©fis et les opportunitĂ©s sont associĂ©s Ă  la promotion de l'unitĂ© nationale canadienne.
  • Les citoyens devraient ĂŞtre reconnaissants des tentatives historiques de dĂ©velopper une identitĂ© nationale.
  • Les citoyens devraient respecter les points de vue des autres avec des visions alternatives d'identitĂ© nationale.

Après l'échec de l'Accord de Charlottetown

L'échec des Accords du lac Meech et de Charlottetown a été reflété par une Chambre des communes divisée. Le Parti conservateur, qui avait développé les Accords, a été décimé lors de l'élection fédérale suivante en 1993, et les libéraux sous Jean Chrétien ont pris le pouvoir. L'opposition au niveau fédéral était composée de deux nouveaux partis fédéraux reflétant les ruptures que les discussions constitutionnelles avaient causées :

  • le Parti du Bloc QuĂ©bĂ©cois, consacrĂ© Ă  la sĂ©paration du QuĂ©bec du Canada (tout comme le Parti provincial quĂ©bĂ©cois)
  • le Parti de la rĂ©forme, consacrĂ© Ă  obtenir une voix de l'Ouest canadien au Parlement.

Le référendum du Québec en 1995

Le nouveau chef du Parti Québécois et également Premier ministre du Québec, Jacques Parizeau, a promis un référendum sur la séparation dans un délai d'un an de l'élection provinciale en 1994. Le 30 octobre 1995, un vote référendaire a été tenu. Par un mince pourcentage de 50,56 %, les Québécois ont voté afin de rester au Canada.

Après que le référendum de 1995 eut de nouveau montré le désir, bien que léger, du Québec de rester au Canada, le Parti provincial du Québec, le Parti Québécois, s'est concentré sur l'économie médiocre du Québec. Sous un nouveau chef du Parti Québécois, Lucien Bouchard, le Parti Québécois a fait des coupures dans les soins de santé et dans les dépenses sociales afin d'équilibrer le budget provincial et est parvenu à gagner un certain succès fiscal. De nombreux membres du Parti Québécois n'étaient pas heureux, cependant, parce que le Parti Québécois s'était consacré au séparatisme et avait jusqu'ici échoué.

« J'ai également critiqué le rapatriement unilatéral de 1982, tirant comme conclusion que même dans leurs quelques moments de grande méfiance, les Québécois n'ont jamais imaginé que le pacte de 1867 ne pourrait jamais être changé sans leur consentement. D'où l'impression qu'ils ont eue en 1982 d'un abus de confiance, d'une violation de l'intégrité du lien national. Les descendants de George-Étienne Cartier ne s'attendaient pas à ça de la part des descendants de John A. Macdonald. Perçu comme une supercherie au Québec, le rapatriement de 1982 a placé une bombe à retardement dans la dynamique politique de ce pays. »
— Bouchard, Lucien. On the Record, p. 224.
Monsieur Bouchard est un ancien chef du
Parti séparatiste, le Bloc Québécois