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3.8 – Idées libérales classiques sur les systèmes politiques
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3.8 – Idées libérales classiques sur les systèmes politiques
Question à l'étude : La résistane à l'idéologie est-elle justifée?
Dans ce module, tu pourras :
- apprécier comment la promotion des principes idéologiques influence les citoyens et la citoyenneté;
- reconnaitre que les individus et les groupes peuvent adhérer à diverses idéologies;
- explorer la relation entre les valeurs du libéralisme et les origines de la pensée libérale;
- examiner les effets de la pensée libérale sur la société du 19e siècle.
Idées libérales classiques sur les systèmes politiques
Le libéralisme classique adopte une approche individualiste à un système politique.
Avant la fin du XVIIe siècle, dans l'Europe féodale, la majorité des membres de la population vivaient là où ils étaient nés. Ils exerçaient le même métier que leur père. Ils étaient, pour la plupart, pauvres et illettrés. Le sort qui leur était réservé était le même que celui de leurs aïeux. Leur mode de vie était traditionnel. Ils jouissaient de très peu de droits individuels. Il y avait un système de classes évident où un tout petit nombre de personnes influentes établissaient les règles et les faisaient respecter, plus souvent qu'autrement à leur avantage.
Par exemple, avant la Révolution française de 1789, la France fonctionnait selon un système de classes féodal qui existait depuis plusieurs siècles. Chacun des citoyens faisait partie d'une des trois classes de la société française qu'on appelait le tiers état. La vaste majorité de la population faisait partie du tiers état, la classe sociale la plus basse. Ils étaient, pour la plupart, des paysans. Ils n'avaient aucun droit légal. C'était le monarque qui créait les règles pour la société.
Système de classes sociales de la France féodale
Le monarque héritait du pouvoir et n'était tenu de respecter aucune loi. Le roi jouissait de tous les droits et libertés qu'il voulait. La France était son royaume.Le premier ordre s'appelait le clergé. Le clergé jouissait de plusieurs droits et libertés. Ces membres ne payaient pas d'impôts et possédaient beaucoup de terres. Le clergé avait son mot à dire dans la façon dont le royaume était gouverné.
Le deuxième ordre s'appelait la noblesse. Ils avaient eux aussi plusieurs droits et libertés et ne payaient pas d'impôts non plus. Ils possédaient la majorité des terres. La noblesse avait son mot à dire dans la façon dont le royaume était gouverné.
Le troisième ordre s'appelait le Tiers-État. Il comprenait les paysans, artisans et marchands. Ce groupe était composé de 97 % de la population. Ils étaient parmi les plus pauvres de la France, pourtant c'était eux qui devaient payer les impôts. Le tiers état n'avait que très peu de droits et libertés et n'avait aucune influence sur la façon dont ils étaient gouvernés. L'espérance de voir leur vie s'améliorer était inexistante.
Le système de classes dans les autres royaumes européens ressemblait beaucoup à celui de la France.
Le siècle des Lumières a vu la société commencer à changer. De nouvelles idées sur les droits et libertés des individus proposées par des penseurs tels Locke, Rousseau et Hobbes ont commencé à faire surface. Tranquillement, ces idées ont commencé à se propager à travers le monde. Petit à petit, l'idée que les citoyens aient leur mot à dire dans les affaires du gouvernement est apparue dans les politiques de ces mêmes gouvernements. Cela a eu pour effet la création des démocraties libérales qui existent encore aujourd'hui à travers le monde.
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Lis
« L'effet des idées libérales sur les systèmes politiques »
aux pages 106 et 107 de ton manuel
Comprendre les idéologies.
Ces pages t'aideront à approfondir ta compréhension des systèmes économiques et leur rapport avec le libéralisme classique.
Prends des notes, soit dans un cahier ou sur ton ordinateur, sur ce que tu viens de lire dans ton livre. Familiarise-toi avec le guide Comment prendre des notes . Une fois terminé, reviens à cette page afin de continuer ce module. |
John Stuart Mill (1806-1873) et le libéralisme politique classique

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John Stuart Mill était un penseur politique qui voyait les citoyens comme étant, pour la plupart, logiques, raisonnables et qui savaient se comporter convenablement. Selon lui, un contrôle sévère de la part du gouvernement n'était pas nécessaire. La société n'avait pas besoin de limitations. Il était un fervent critique des lois qui entravaient les libertés individuelles. Mill pensait que le bien commun ne ferait que gagner si un minimum de limitations était imposé aux citoyens.
Mill soutenait que les libertés politiques et légales serviraient à bâtir une société juste pour tout le monde. Selon lui, le gouvernement devrait :
Mill soutenait que les libertés politiques et légales serviraient à bâtir une société juste pour tout le monde. Selon lui, le gouvernement devrait :
- jouer un rôle minime dans la limitation des droits et libertés individuels;
- maintenir et protéger la règle de la loi;
- protéger la propriété privée;
- assurer la protection et les droits des individus.
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Lis « John Stewart Mill » aux pages 107 à 109 de ton manuel Comprendre les idéologies. Ces pages t'aideront à approfondir ta compréhension des systèmes économiques et leur rapport avec le libéralisme classique. |
Voici quelques principes du libéralisme politique classique selon John Stuart Mill
En résumé, comment le libéralisme classique aborde-t-il un système politique? Dans la direction que le libéralisme classique est fondé sur l'individualisme.
- Les dirigeants politiques et décisionnaires doivent provenir de la population.
- La prise de décisions politique doit être accessible à tous.
- Le rôle du gouvernement dans la prise de décisions doit se limiter à la protection publique et à la protection de la propriété privée.
- Les institutions politiques doivent avoir un pouvoir limité avec pour seul but de protéger les droits et libertés individuels.
- La culture politique doit être basée sur les droits et libertés individuels.
- Les responsabilités des citoyens sont d'assurer la sécurité des autres.
- Les droits et libertés individuels doivent être sans limites à condition qu'ils n'affectent pas les droits et libertés des autres.
- Le bien commun a tout à gagner si tout le monde possède les mêmes droits et libertés.
Jusqu'à maintenant, tu as appris au sujet des idées des philosophes suivants :
- Thomas Hobbes
- Jean-Jacques Rousseau
- John Locke
- Adam Smith
- John Stuart Mill