4.3 – Rejet du libéralisme par le communisme soviétique

Question à l'étude : La résistance au libéralisme est-elle justifiée?


Dans ce module, tu pourras :

  • apprécier comment la promotion des principes idéologiques influence les citoyens et la citoyenneté;
  • reconnaitre que les individus et les groupes peuvent adhérer à diverses idéologies;
  • analyser les systèmes idéologiques qui ont rejeté le libéralisme;
  • évaluer dans quelle mesure la résistance au libéralisme est justifiée.

Karl Marx et le communisme

Dans le Module 3, tu as vu comment le libéralisme classique a introduit les concepts de droits, de libertés et d'égalité, dans la politique et l'économie au XIXe siècle. Comme tu le sais déjà, l'idéologie du libéralisme classique n'a pas été reçue positivement par tout le monde. En réalité, pendant que se développait le libéralisme, l'idéologie libérale a eu plusieurs effets négatifs sur la société, surtout pour les travailleurs.

Robert Owen et Charles Fourier ont appuyé ces idées là où les droits et libertés individuels côtoyaient déjà l'industrie capitaliste, mais ils se sont vus modérés par les valeurs collectives. Owen et Fournier figuraient parmi les socialistes utopiques qui eux croyaient que le bien commun serait mieux avantagé par l'adoption de réformes pacifiques qui bénéficieraient à l'ensemble de la société, pas seulement aux riches.

Karl Marx, un penseur socialiste, soutenait que le capitalisme de laissez-faire n'avait pour conséquence que l'esclavage de la classe ouvrière. Marx a rejeté les valeurs libérales pour plutôt défendre les valeurs collectivistes. Marx a élaboré l'idéologie socialiste du communisme. Le communisme a subsisté dans l'ancienne Union soviétique (Russie actuelle) jusqu'en 1990 ainsi que dans la plupart des pays de l'Europe de l'Est. Aujourd'hui, le communisme existe toujours en Chine, au Vietnam, en Corée du Nord et à Cuba.


© 2009 Jupiterimages Corporation
Karl Marx (1817-1883)

Marx, ainsi que d'autres penseurs du XIXe siècle, a vécu les bouleversements causés par la révolution industrielle dans son Allemagne natale. L'industrialisation a occasionné des conditions de vie atroces. Les hommes, les femmes et les enfants devaient travailler de longues heures dans des conditions inacceptables pour des salaires dérisoires. Les épouvantables conditions dans lesquelles vivaient des masses de pauvres gens tranchaient avec la richesse de quelques riches capitalistes. C'était une époque caractérisée par l'inégalité et où seuls les riches étaient réellement libres.

Marx rêvait de liberté et d'égalité pour tous. Il rejetait la société industrialisée avec amertume, une société qui pour lui avait privé les travailleurs de leur dignité en même temps que de leur liberté. Dans ses ouvrages le Manifeste communiste et Das Capital, Marx offre un aperçu de ses idées sur le collectiviste, qui ont plus tard pris le nom de marxisme.

Marxisme - Karl Marx et sa théorie du communisme

Dans son Manifeste communiste, Marx invite tous les travailleurs du monde à se réunir pour, une fois pour toutes, se débarrasser des capitalistes et du capitalisme :

« Prolétaires de tous les pays, unissez-vous! Vous n'avez rien à perdre que vos chaines!  »

D'après Marx, les prolétaires (travailleurs) à eux seuls ne sont que des esclaves, mais ensemble ils sont une force capable de changer le monde. Ils pourraient créer une société où règnent l'égalité et la liberté. La première étape d'une telle société serait de se révolter violemment. Cette révolution prendrait place non pas à cause des conditions déplorables, mais parce qu'elle est inévitable. Rien ne pourrait l'arrêter.

Selon Marx, la lutte des classes est le moteur des transformations des sociétés et de l'histoire moderne. C'est-à-dire que la classe dominante de la société capitaliste est identifiée à la bourgeoisie. Elle domine ce qu'ils appellent le prolétariat. Toujours selon Marx, cette lutte aboutirait à une révolte de la part des travailleurs contre la bourgeoisie et conduirait à une nouvelle société communiste.

© 2009 Jupiterimages Corporation

Si une nouvelle société sans classes fondée sur la coopération était construite, les gouvernements seraient donc inutiles. De simples associations de travailleurs suffiraient pour maintenir le but communiste de « De chacun selon ses moyens, à chacun selon ses besoins. » Autrement dit, le bien commun serait assuré collectivement, car chacun contribuerait selon ses habiletés et retirerait ce dont il a besoin de la société.

Une révolution créerait-elle une société sans classes? Non, selon Marx, ce ne serait que la première étape. Au début, le prolétariat saisirait le pouvoir du gouvernement pour ensuite contrôler les moyens de production tout en remplaçant la propriété privée par la propriété publique. Il s'agirait là d'une période transitoire socialiste pour aboutir à un état communiste au sens pur du terme. Dès cet instant, le gouvernement cesserait d'exister et la société serait dirigée par des associations collectives de travailleurs.
Qu'en penses-tu?

  • Karl Marx avait-il raison de rejeter le libéralisme?
  • Le communisme était-il une solution valable?

Sur le spectre, le communisme serait situé comme le montre le schéma ci-dessous.



Lis « Comprendre le communisme » aux pages 160 et 161 de ton manuel Comprendre les idéologies. Ces pages t'aideront à approfondir ta compréhension des systèmes économiques et leur rapport avec le libéralisme classique.

Prends des notes, soit dans un cahier ou sur ton ordinateur, sur ce que tu viens de lire dans ton livre. Familiarise-toi avec le guide Comment prendre des notes. Une fois terminé, reviens à cette page afin de continuer ce module.

Concepts du communisme selon Marx