5.8 – De la doctrine Monroe à la politique de bon voisinage
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5.8 – De la doctrine Monroe à la politique de bon voisinage
Question à l'étude : Dans quelle mesure l'internationalisme devrait-il être approfondi?
Grandes idées
- Les États-nations participent dans les affaires régionales et mondiales pour diverses raisons (stabilité économique, paix, autodétermination, sécurité, humanitarisme).
- Certains États-nations choisissent de suivre une politique étrangère de non-participation ou l'isolationnisme.
En raison de la doctrine de Monroe, les intérêts nationaux américains ont impliqué les États-Unis dans plusieurs conflits internationaux avant la Première Guerre mondiale. Vers la fin des années 1800 et au début des années 1900, de nombreuses nations latino-américaines étaient instables en raison de l'échec de l'empire espagnol. Les États-Unis se sont impliqués dans des nations telles que Haïti, Cuba et les Philippines contre l'Espagne. Cette participation a été vue alors et maintenant comme un exemple des États-Unis intervenant dans les affaires intérieures d'autres nations en raison des intérêts nationaux américains. Cette politique s'appelle l'interventionnisme et est clairement démontrée dans les relations Cuba/États-Unis après la guerre hispano-américaine en 1898.
La guerre hispano-américaine a commencé après que l'Espagne ait rejeté la demande américaine indiquant que l'Espagne devait résoudre paisiblement la lutte de Cuba pour son indépendance de l'Espagne. Les États-Unis ont gagné le contrôle des colonies espagnoles de Porto Rico, des Philippines et de Cuba.
Les intérêts nationaux américains ont été poursuivis aux dépens d'autres nations. Avant que les forces militaires des États-Unis se soient retirées après la guerre hispano-américaine, les États-Unis « avaient négocié » (sans représentation cubaine) les conditions suivantes qui ont donné le contrôle de Cuba essentiellement aux États-Unis :
- Aucun territoire cubain ne pourrait être transféré à aucun État-nation autre que les États-Unis.
- Les États-Unis pourraient intervenir dans tous les problèmes internes de Cuba lorsque les États-Unis le jugeaient nécessaire.
- Il était interdit à Cuba de négocier des traités avec n'importe quelle autre nation sans l'approbation des États-Unis.
- L'économie et la politique étrangère de Cuba étaient sous le contrôle total des États-Unis.
- Cuba acceptait de vendre ou louer aux États-Unis les « terres nécessaires pour les stations de charbon ou navales selon certains points précis à convenir. »
- Les États-Unis avaient la permission de maintenir une base navale dans la baie de Guantanamo. (Les États-Unis y ont toujours une base militaire encore aujourd'hui; il s'agit de l'endroit où les États-Unis détiennent certains prisonniers terroristes.)
D'autres exemples d'interventionnisme américain ont mené à l'occupation d'Haïti par les États-Unis de 1915 à 1934.
Politique de bon voisinage
Dans les années 1930, le soutien du public américain aux activités militaires au nom des « intérêts économiques » manquait. Ceci a mené à la politique de bon voisinage développée pendant l'administration du président Roosevelt. Cette politique réaffirme la souveraineté absolue des pays d'Amérique latine et centrale et la non-intervention des États-Unis dans leurs affaires. Cependant, il ne faut pas oublier que, grâce à la doctrine Monroe, les Américains avaient réussi à mettre en place des régimes non-démocratiques soutenus par des armées et des milices locales dévouées à garder de bonnes relations avec les États-Unis! La politique du bon voisinage se traduit par le soutien des États-Unis aux dictateurs comme Batista à Cuba, Somoza au Nicaragua et Trulillo en République dominicaine.Ce changement de politique s'est produit en raison de l'ascension des tensions en Europe et de la dépression des années 1930. Les États-Unis ne pouvaient pas avoir une Amérique latine irritée et vindicative à ses portes.