5.19 – Internement des Canadiens d'origine japonaise




Question Ă  l'Ă©tude : Dans quelle mesure l'internationalisme devrait-il ĂȘtre approfondi?


Grande idée

  • Les nations s'engagent dans des affaires internationales pour diffĂ©rentes raisons y compris des problĂšmes de sĂ©curitĂ©.

Les intĂ©rĂȘts nationaux face aux droits de la personne

Lorsque tu penses au Canada et Ă  tes droits en tant que citoyen de ce pays, tu es probablement tout Ă  fait sĂ©curisĂ© par le fait que dans « le vrai nord fort et libre », personne ou rien n'interfĂšrera avec ton droit Ă  un avocat, Ă  un appel tĂ©lĂ©phonique pour de l'aide, au droit de savoir pour quelle raison on t'arrĂȘte et le droit Ă  une audition lĂ©gale de ton cas.

La plupart des Canadiens le croient, mais ce ne fut pas toujours le cas. À n'importe quel moment, le Premier ministre du Canada pourrait appeler la Loi sur les mesures de guerre. Cette loi a créé la loi martiale et les rĂšgles militaires rĂ©gissent tous les citoyens. En vertu de la loi martiale, les droits individuels des Canadiens sont abandonnĂ©s dans l'intĂ©rĂȘt de la sĂ©curitĂ© nationale. Dans d'autres circonstances, le gouvernement fĂ©dĂ©ral peut crĂ©er une lĂ©gislation qui permet l'arrestation et la dĂ©tention des individus qui sont vus comme une menace pour la sĂ©curitĂ© nationale.



Bien que cela ressemble Ă  de la science-fiction, ce n'en est pas. En 1942, peu de temps aprĂšs les nouvelles de l'attaque de Pearl Harbor, une sĂ©rie d'actions s'est produite contre toutes les personnes japonaises au Canada. Plusieurs personnes du peuple japonais qui ont Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©es Ă©taient des citoyens canadiens et beaucoup de familles avaient Ă©tĂ© des Canadiens pendant plus de deux gĂ©nĂ©rations.

La photo montre des Canadiens d'origine japonaise à leur arrivée dans les camps.

Reproduit avec la permission de Library and Archives Canada/C-46350

Plus de 20 000 Japonais-Canadiens ont été affectés par les politiques d'internement du gouvernement fédéral canadien.

  • Le 24 fĂ©vrier 1942, le Premier ministre King a Ă©mis une sĂ©rie d'ordres-au-conseil pour Ă©vacuer toutes les personnes d'origine japonaise dans des « secteurs protĂ©gĂ©s ».
  • Tous les biens qui ne pouvaient pas ĂȘtre apportĂ©s seraient pris en « consignation ».
  • Dix jours plus tard, la Commission de sĂ©curitĂ© de la Colombie-Britannique a retirĂ© les 2 500 premiers Japonais du parc Hastings (les sols d'exposition Ă  Vancouver - les Ă©curies de chevaux).
  • Des trains spĂ©ciaux ont transportĂ© les Japonais dans des camps vers des emplacements Ă©loignĂ©s en Colombie-Britannique.
  • Les camps Ă©taient bondĂ©s et n'avaient pas d'Ă©lectricitĂ© ni d'eau courante.
  • Le 19 janvier 1943, un ordre-au-conseil a liquidĂ© toute les propriĂ©tĂ©s japonaises qui avaient Ă©tĂ© mises en « consignation ».

Certains Ă©crivains contestent le fait que les Canadiens-Japonais ont vraiment Ă©tĂ© internĂ©s parce qu'ils n'ont jamais Ă©tĂ© formellement arrĂȘtĂ©s. Que dirais-tu de cet argument?



L'information de ces sources t'aidera à réfléchir à la question : L'internement des Canadiens japonais lors de la Seconde Guerre mondiale était-il une façon raisonnable de répondre à la menace perçue pour la sécurité nationale?