8.8 – Crise d'Oka




Question à l'étude : Dans quelle mesure les individus et les groupes devraient-ils souscrire à une identité nationale?


Grandes idées

  • Il existe de multiples perspectives sur l'identitĂ© nationale au Canada.
  • Les individus, les groupes et les gouvernements au Canada utilisent de nombreuses mĂ©thodes afin de promouvoir une identitĂ© nationale.
  • Il y a des dĂ©fis et des opportunitĂ©s associĂ©s Ă  la promotion de l'unitĂ© nationale canadienne.
  • Il y a diverses perspectives sur les visions futures du Canada.
  • Nous devons apprĂ©cier les tentatives historiques et contemporaines de dĂ©velopper une identitĂ© nationale.
  • Nous devons respecter les points de vue des autres sur des visions alternatives d'identitĂ© nationale.

La Crise d'Oka : Examen de l'utilisation de la violence pour résoudre des problèmes

Contexte historique
Tandis que le Québec examinait l'idée de tenir un nouveau référendum sur la souveraineté, d'autres nations, telles que les Premières Nations canadiennes, tentaient d'obtenir leur propre reconnaissance en tant que peuple indépendant à l'intérieur du Canada. Alors que les Autochtones faisaient des réclamations depuis des siècles, celles mises en avant à Oka ont pris une tournure qui a laissé sa marque dans l'histoire canadienne.

Résumé
En mars 1989, le maire de la ville d'Oka, Jean Ouellette, a annoncé son intention d'agrandir le golf et d'amorcer la construction de nouvelles propriétés. Le terrain utilisé pour le golf se situe sur un cimetière ancestral amérindien et les nouvelles maisons se trouveraient sur des terres revendiquées par les Mohawks.>

Lorsque confrontés à un plan pour agrandir le terrain de golf sur leurs terres, les Mohawks de la réserve de Kanesatake ont décidé d'ériger une barricade à Oka.

En effet, la terre que le maire d'Oka et les autres citoyens de la ville convoitaient pour le nouveau terrain de golf était réclamée comme terre ancestrale de longue date par les Mohawks. Trois mois plus tard, le 11 juillet 1990, la police est intervenue et a attaqué la barricade gardée par les Autochtones. Des projectiles ont été tirés et Marcel Lemay, un agent de la Sûreté du Québec (force de police provinciale), a été tué. Le conflit a pris une toute nouvelle perspective à partir de ce moment-là. Les réclamations des Mohawks n'étaient plus de nature strictement territoriale, mais plutôt une demande de reconnaissance de l'indépendance autochtone. Les Warriors ont alors rejoint les Mohawks aux barricades. Le gouvernement a refusé de négocier tant que les barricades des Mohawks étaient érigées et a envoyé la police provinciale (Sûreté du Québec) pour ériger ses propres barricades sur les routes menant à la municipalité d'Oka et à la réserve de Kanesatake. Comme ni l'un ni l'autre des groupes n'était disposé à démanteler leurs barricades, le Premier ministre du Québec Robert Bourassa a fait appel aux forces armées canadiennes. En dépit de la présence armée, les négociations étaient lentes, et cela a pris plusieurs semaines avant que le pont Mercier et les routes 132, 138 et 207 puissent être ouverts à la circulation régulière. Vingt jours plus tard, le 26 septembre 1990, les dernières barricades ont été enlevées et les Warriors ont abandonné le combat.

Concepts
  • RĂ©fĂ©rendum : Un vote tenu pour le grand public afin d'obtenir un vote sur des droits constitutionnels ou des questions.

  • SouverainetĂ© : Pouvoir et identitĂ© d'un État qui est reconnu comme Ă©tant indĂ©pendant.

  • RĂ©clamation : Acte de rĂ©clamer quelque chose pour soi ou pour un groupe auquel quelqu'un appartient.

  • Mohawk : Les Autochtones de la famille iroquoise, les Mohawks sont des membres de la ConfĂ©dĂ©ration iroquoise, qui est composĂ©e des six Premières Nations dans l'ensemble des États-Unis. Les communautĂ©s de Mohawk sont situĂ©es en Ontario, au QuĂ©bec et dans l'Ă©tat de New York près de la frontière canadienne. Les Mohawks du QuĂ©bec habitent Ă  Kanesatake (Oka), Kahnawake (Caughnawaga) et Akwesasne (Saint-RĂ©gis).

  • Warriors : Groupe fondamental radical d'Autochtones qui s'engagent souvent dans des activitĂ©s Ă©conomiques illĂ©gales, telles que la vente de cigarettes et d'alcool sur le marchĂ© noir, et qui sont des participants actifs de la dĂ©fense des droits des Indiens autochtones.



Tu peux consulter un résumé de la Crise d'Oka jour après jour du 10 juillet au 26 septembre 1990.


Visionne cette vidéo sur la crise d'Oka : comprendre la Crise d'Oka en 4 minutes. Le ministre Bourassa était le premier ministre du Québec en 1990.


3 personnes racontent comment elles ont vĂ©cu la crise d'Oka : leurs tĂ©moignages. 


Ce que l'avenir réserve aux Premières Nations dans le Canada

Comme l'exemple du Nunavut le démontre, il y a de l'espoir pour les Premières Nations d'obtenir l'autonomie pacifique à l'intérieur du Canada. D'un autre côté, la crise d'Oka est un exemple du fait qu'il existe toujours des conflits autochtones qui doivent être résolus. La question de l'autonomie des Premières Nations est en continuelle évolution.