Année 1791


10 mars : Le Pape catholique condamne la déclaration et la constitution civile

Les rois français avaient longtemps été les défenseurs de l'Église catholique. La religion catholique avait été consacrée la religion de l’État. Les rois français avaient permis à l'Église de recueillir la dîme (10 % de la richesse annuelle d'un paysan), de posséder de nombreuses terres, d’être exempte des impôts, et d'avoir d'autres droits et privilèges donnés uniquement au clergé. En échange, l'Église défendait le droit divin des monarques français de régner sur la France. L'Assemblée nationale avait éliminé tout ceci dans la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen et de la constitution civile du clergé. Le pape, contrarié avec la perte de pouvoir de l'Église en France, a condamné ces documents. La séparation entre la France révolutionnaire et les catholiques français est devenue si forte que de nombreux catholiques se sont opposés à la révolution.

Du 20 au 25 juin : La fuite Ă  Varennes

Louis tenta de fuir la France avec la famille royale. Beaucoup de gens de la noblesse française s'étaient déjà sauvés vers d'autres pays et davantage continueraient à le faire tant et aussi longtemps que la révolution durerait. Lorsque Louis 16 espérait que les autres monarques européens l'aideraient à écraser la révolution. La famille royale a été capturée par les révolutionnaires à Varennes, une ville en France occidentale. La famille royale fut ramenée à Paris sous bonne garde. La crédibilité de Louis 16 aux yeux des révolutionnaires a été sérieusement affectée par sa tentative d'évasion. Dorénavant, les révolutionnaires seraient encore plus méfiants envers lui. L'Assemblée nationale supprima tous les pouvoirs monarchiques de Louis 16.

27 août : Déclaration de Pillnitz

Les nouvelles de la Révolution française ont causé de nombreux soucis aux monarques européens. Ils ont été outragés par ce qui était arrivé à Louis 16, et ils n'ont pas voulu que des idées révolutionnaires se propagent jusqu’à leurs propres royaumes. Les monarques autrichiens et prussiens (au château de Pillnitz) ont décidé de mettre fin à la Révolution française. Ces monarques ont également insisté pour que l'Angleterre s’implique également.

3 septembre : Constitution de 1791

L’Assemblée nationale présente finalement une constitution. La nouvelle constitution a maintenu la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen et a développé des règles sur le fonctionnement de l’État-nation français. Sous la constitution, les différences de l’Ancien régime entre le clergé, les nobles et les paysans se sont envolées :

Tous les citoyens étaient garantis égaux en vertu de la loi.

La constitution a créé une monarchie constitutionnelle avec Louis 16 en tant que monarque limité avec des pouvoirs de veto.

La législature élue ferait des lois, mais pourrait renverser le veto du roi. Les fonctionnaires élus localement remplaceraient ceux nommés par la royauté dans les provinces. Seuls les modérés étaient quelque peu heureux avec la nouvelle constitution. Les révolutionnaires radicaux, comme les Jacobins croyaient que la constitution n'était pas allée assez loin. Ils voulaient se débarrasser du roi et créer une république. Pour les nobles qui restaient encore en France, la constitution était allée trop loin. Plus de nobles quittaient la France. Ces émigrés ont recommandé vivement aux dirigeants européens de s'opposer à la révolution.

18 septembre : Le roi donne son appui Ă  la Constitution de 1791

Louis 16 a soutenu la constitution à contre-cœur. Il restait encore beaucoup de révolutionnaires radicaux, particulièrement dans le club des Jacobins, qui voulaient que la monarchie soit entièrement supprimée. Un nouveau corps législatif devait être élu.

1 octobre : L’Assemblée législative

L'Assemblée législative nouvellement élue a remplacé l'Assemblée nationale. Les révolutionnaires modérés qui ont voulu conserver la monarchie constitutionnelle se sont assis du côté droit de la salle de réunion. Les révolutionnaires radicaux qui voulaient abolir la monarchie et créer une république étaient assis du côté gauche.

Même à l’intérieur des groupes politiques de l'Assemblée, il y avait des divisions. Les Jacobins radicaux assis du côté gauche étaient composés de certains Girondins marginalement moins radicaux. Les Jacobins, y compris les Girondins, voulaient abolir la monarchie et installer une république. Cependant, les Girondins voulaient déclarer la guerre aux pays étrangers qui se sont opposés à la révolution et propager la révolution vers d'autres pays. Les Jacobins plus radicaux s'opposaient à des guerres étrangères parce qu'ils pensaient que de telles guerres ralentiraient seulement la révolution. * Après un moment, les gens qui se sont assis à « gauche » en sont venus à être connus parce qu’ils faisaient la promotion du changement. Les gens qui se sont assis à « droite » en sont venus à être connus pour ne pas faire la promotion du changement.