Année 1792


20 avril : La France déclare la guerre à l’Autriche

Les Girondins, qui dominaient l'Assemblée législative, ont poussé la guerre contre les monarchies étrangères opposées à la révolution. Les Girondins ont gagné et l'Assemblée législative a déclaré la guerre à l'Autriche. La Prusse s’est rangée du côté de l'Autriche contre la France. Pour une grande partie de 1792, la guerre a mal tourné pour la France. L'armée révolutionnaire française était mal organisée et avait peu de bons chefs.

25 juillet : Le manifeste de Brunswick

L'Autriche et la Prusse, toutes les deux des monarchies, étaient prêtes à envahir la France. Le commandant prussien, le Duc de Brunswick, promit dans un manifeste de ne pas faire de mal aux civils si la famille royale française était épargnée. Prévu pour effrayer les Français, le manifeste menaçait les Parisiens. Si on faisait du mal à la famille royale, les armées autrichiennes et prussiennes se vengeraient sur les Parisiens et brûleraient Paris jusqu’à ce qu’il ne reste rien. De nombreux Français croyaient que le manifeste était une preuve que Louis 16 travaillait avec les Prussiens et les Autrichiens. Au lieu d’être pétrifiés de peur, les révolutionnaires ont sauté dans l'action. Partout en France, les gens se ralliaient à la cause révolutionnaire. Dans les rues, les gens chantaient le slogan révolutionnaire : « Liberté, Égalité, Fraternité! » Les soldats révolutionnaires marchèrent de Marseille au sud de la France pour aider à défendre Paris. En chemin, les soldats chantaient une chanson de marche patriotique, la « Marseillaise ». La Marseillaise est devenue l'hymne national de la France et l’est encore à ce jour.

29 juillet : Les Jacobins exigent le retrait du roi

Robespierre, un chef Jacobin au sein de l’Assemblée législative, a réclamé le retrait du roi.

1 août : La France est envahie

Les forces prussiennes et autrichiennes sont entrées dans l’est de la France, repoussant l'armée révolutionnaire pendant les mois d’août et de septembre.

10 août : Les militants révolutionnaires ont envahi le palais de Tuileries

Tuant plusieurs gardes suisses du Roi, les révolutionnaires ont attaqué le palais. Les révolutionnaires voulaient capturer le roi et lui retirer ses pouvoirs. L'Assemblée législative a suspendu les pouvoirs du roi et a placé la famille royale sous sa « protection » (assignation à domicile).

11 août : Demande d'un nouveau gouvernement révolutionnaire

Les militants révolutionnaires ont gagné le contrôle de l'Assemblée législative. Les militants ont exigé qu'un nouveau gouvernement soit élu et qu’une nouvelle constitution soit écrite. Le nouveau gouvernement, appelé la Convention nationale, serait élu par le suffrage masculin universel. L'Assemblée a autorisé l'arrestation de n'importe qui suspecté d'être un ennemi de la révolution.

13 août : La famille royale est emprisonnée

L'Assemblée législative a emprisonné le roi et sa famille.

Du 2 au 6 septembre : Les massacres de septembre

Des rumeurs se sont répandues à Paris que la révolution courait un danger sérieux en raison de l'invasion par l'Autriche et la Prusse. Les foules révolutionnaires sont entrées dans les prisons détenant des prisonniers accusés d'être des ennemis de la révolution et les ont exécutés.

20 septembre : La bataille de Valmy

L'armée révolutionnaire de la France a défait les Prussiens et les Autrichiens à Valmy dans le nord-est de la France. L'armée envahisseuse s’est retirée et la révolution a été sauvée. C'était une victoire énorme pour la révolution parce que, si l'invasion prussienne et autrichienne avait réussi, la révolution aurait été terminée. L'Ancien régime aurait été très probablement reconstitué et de nombreux révolutionnaires exécutés, le rêve révolutionnaire d'un État-nation avec la liberté et l'égalité auraient été démolis.

21 et 22 septembre : La monarchie française supprimée

La Convention nationale nouvellement élue a supprimé la monarchie et a établi la République française. Une nouvelle constitution devait être écrite. La France ne serait plus une nation à un monarque; au lieu de cela, elle suivrait l'idéologie du républicanisme. Louis 16 serait jugé pour trahison et plus tard exécuté.

11 décembre : Louis XVI est amené devant les tribunaux pour trahison

En novembre, la convention avait découvert des lettres cachées écrites par le roi. Les lettres prouvaient que Louis avait conspiré avec des émigrés afin de détruire la révolution. De pair avec la tentative d’évasion précédente de Louis, les lettres ont scellé son destin.