Dans leurs propres mots : les Québécois la nation
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Dans leurs propres mots : les Québécois la nation
Le premier ministre Stephen Harper a fait un pas dans la discussion d'unité en novembre 2006, en présentant une motion reconnaissant que les Québécois forment une nation « dans un Canada uni. »
Harper a fait la motion en prévision d'une motion par le Chef du Bloc Québécois Gilles Duceppe qui ferait appel aux Québécois afin qu'ils soient reconnus comme une nation, mais n'inclus aucune mention du Canada. Une motion modifiée déclarerait les Québécois comme une nation « actuellement dans le Canada. »
Le 27 novembre 2006, la motion de Harper a passé. La motion de Duceppe a été refusée.
La question a été débattue dans les semaines précédentes. Voici des citations de la part de politiciens et des pandits tirés des rapports des médias.
« Notre position est claire. Les Québécois forment-ils une nation dans le Canada? La réponse est oui. Les Québécois forment-ils une nation indépendante? La réponse est non et la réponse sera toujours non ».
- Le premier ministre Stephen Harper à la Chambre des communes, 22 novembre.
« Il n'incombe pas au premier ministre de décider ce que les Québécois choisiront comme option. Il incombe aux Québécois. Le refus de reconnaître la nation du Québec, le refus de reconnaître une réalité évidente, est quelque chose que nous pourrions appeler un blocage au Canada. Je n'accepterai jamais que la seule condition pour être une nation soit de reconnaître le droit de rester au Canada. »
- Le chef du Bloc Québécois Gilles Duceppe à la Chambre des communes, 22 novembre.
« Le Québec constitue-t-il une nation? Mon approche est oui, mais il s'agit d'une nation dans un cadre fédéré. »
- Le ministre du Transport Lawrence Cannon.
« Il me semble que nous sommes une nation. Nous faisons partie des peuples fondateurs de ce pays. Nous étions là dès le début. »
- Le député du Québec et ministre du Travail Jean-Pierre Blackburn.
« Indépendamment de sa signification en tant que 'pays souverain' le mot 'nation' indique un peuple lié par l'histoire, la langue et le territoire. Dans ce sens, la « nation » dont on fait mention est la nation canadienne-française, constituée par les descendants des colonisateurs français de la 'Nouvelle-France' bien que la grande majorité est concentrée au Québec, le territoire réel de cette nation est le Canada dans son ensemble. Les provinces ne sont pas des nations parce qu'elles sont toutes multiculturelles, y compris le Québec. »
- Lysiane Gagnon écrivait dernièrement dans le « Globe and Mail ».
« Plutôt qu'une occasion pour des divisions, la reconnaissance de la nation du Québec par la totalité de la société canadienne constituerait, à mon point de vue, une source pour calmer cette discussion et contribuerait assurément à faire du Canada un pays plus fort et plus uni. À ceux qui, dans le reste du Canada, craignent la répétition de la discussion constitutionnelle au sujet de la spécificité du Québec, je dois dire que c'est inévitable. »
- Le premier ministre du Québec Jean Charest.
« Je n'ai aucun problème particulier avec la formulation des mots, le 'Québec est une nation'. Où je ne suis pas d'accord avec certains est que si nous devrions rouvrir la Constitution en ce moment-ci. Je pense que nous savons tous que c'est une dépense incroyable de temps pour la direction politique du pays. »
- Bob Rae, candidat à la direction du parti libéral.
« Nous pourrions certainement trouver une définition du mot 'nation' qui respecte la réalité du Québec. L'erreur n'est pas là. L'erreur est de faire de ces discussions sémantiques la pièce maîtresse d'une stratégie d'unité nationale. »
- Stéphane Dion, candidat à la direction du parti libéral.
« D'autres candidats ont dit... que reconnaître le Québec comme étant une nation dans la Constitution est trop difficile. Oui, c'est difficile, mais nous devons le faire. »
- Michael Ignatieff, candidat à la direction du parti libéral.
« Malheureusement, de nos jours certaines personnes sont enveloppées par cette idée de nation pour le Québec, ce qui va à l'encontre de tout ce que en quoi mon père croyait. Nous devons commencer à regarder en avant. »
- Justin Trudeau.
« Ce n'est pas le concept de la nation qui est rétrograde; c'est l'idée que la nation doit nécessairement être souveraine. »
- Pierre Trudeau en 1962.
http://www.cbc.ca/news/background/parliament39/quebec-inownwords.html