3.25 – La crise de la conscription de 1917

3.25 – La crise de la conscription de 1917

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Question à l'étude : Dans quelle mesure les intérêts nationaux devraient-ils être poursuivis?

Grandes idées

• Nations et États-nations poursuivent des intérêts nationaux de différentes façons.
• Le nationalisme peut influencer la décision de poursuivre des intérêts nationaux.
• Le nationalisme peut influencer la façon dont les intérêts nationaux sont poursuivis.

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Au fur et à mesure que la guerre se prolongeait, les pertes militaires étaient ahurissantes. Les soldats canadiens avaient une chance sur dix de se faire tuer. Bien que la propagande soit utilisée pour encourager davantage d'engagements dans l'armée, les citoyens restés chez eux n'étaient plus impatients de combattre dans la « guerre qui devait terminer toutes les guerres ». De nombreux citoyens canadiens voyaient la guerre comme un problème entre les puissances européennes et pensaient que le Canada n'avait pas sa place dans ce conflit.

Les Canadiens français étaient très fidèles au Canada, mais ils ne voulaient pas combattre pour la Grande-Bretagne. Les expériences passées d'autres immigrants en Europe n'avaient pas été positives (d'où leur décision d'émigrer) et ils ne ressentaient donc aucun lien avec leur État-nation d'origine. Les paysans et les chefs syndicaux pensaient qu'ils effectuaient un service essentiel et, pour cette raison, ne pouvaient pas s'engager.

En 1917, Borden, le premier ministre canadien, avait fait l'objet de pressions de la part de la Grande-Bretagne pour maintenir le nombre de soldats qu'il avait promis au début de la guerre. Les recrues se faisaient attendre et, par conséquent, malgré des promesses électorales contre la conscription, le gouvernement Borden avait passé une loi sur la conscription - la Loi du service militaire.

Bien que certains Canadiens anglais aient résisté à la conscription, l'opposition à la nouvelle Loi sur le service militaire a été très vive au Québec. Les Canadiens français avaient peu de liens avec la France et avaient peu d'intérêt à se battre pour la Grande-Bretagne. Les francophones voulaient défendre le Canada, mais pas la Grande-Bretagne. La réaction à la conscription est finalement devenue ce qu'on a appelé la crise de la conscription. Cette crise a été la cause de nombreux problèmes à l'intérieur du Canada.

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