8.12 – Le processus démocratique et la souveraineté québécoise




Question à l'étude : Dans quelle mesure les individus et les groupes devraient-ils souscrire à une identité nationale?


Grandes idées

  • Il existe de multiples perspectives sur l'identité nationale au Canada.
  • Les individus, les groupes et les gouvernements au Canada utilisent de nombreuses méthodes afin de promouvoir une identité nationale.
  • Il y a des défis et des opportunités associés à la promotion de l'unité nationale canadienne.
  • Il y a diverses perspectives sur les visions futures du Canada.
  • Nous devons apprécier les tentatives historiques et contemporaines de développer une identité nationale.
  • Nous devons respecter les points de vue des autres sur des visions alternatives d'identité nationale.

La souveraineté du Québec : Le processus démocratique

Cependant, la majorité des partis consacrés à la souveraineté du Québec ont cru qu'ils pourraient fonctionner dans le cadre politique et juridique du Canada pour réaliser les changements qu'ils voulaient.

La venue de René Lévesque et du Parti Québécois sur la scène politique du Québec en 1968 a vu le concept des Deux nations se transformer en la notion de « souveraineté-association ». Ce concept était basé sur l'idée que le Québec pourrait être « une nation souveraine dans une association formelle » avec le reste du Canada. La Souveraineté-Association est la combinaison de deux concepts : l'obtention de la souveraineté de l'État du Québec et la création d'une association politique et économique entre le nouvel État indépendant et le Canada. Ces idées furent présentées pour la première fois dans le manifeste politique de René Lévesque intitulé Option Québec. Le Parti Québécois définit la souveraineté comme étant « le pouvoir d'un État de faire ses lois, de prélever ses impôts et d'établir ses relations extérieures ». Le type d'association souhaité entre un Québec indépendant et le reste du Canada fut décrit comme une union monétaire et douanière de même que des institutions communes servant à administrer les relations entre les deux pays.

Après que l'idée de souveraineté-association a été laissée de côté après le référendum de 1980 au Québec, l'idée du Québec en tant que « société distincte » est apparue. Celle-ci a cherché à reconnaitre les aspects culturels uniques du Québec (tels que la langue française, la culture et le droit civil). Cependant, la requête pour reconnaitre le Québec en tant que société distincte a été refusée lorsque l'Accord du lac Meech fut un échec en 1990.

La direction du Parti Québécois est alors passée à Jacques Parizeau. Pendant sa campagne, il a promis que la souveraineté du Québec serait attribuée aux citoyens du Québec en dedans d'un an après la victoire de l'élection du Parti Québécois. Le Parti Québécois a remporté l'élection provinciale en 1994 et un autre référendum sur la séparation a été tenu en 1995. Ce référendum a également été perdu, mais par une très petite marge.


Entretemps, après que l'Accord du lac Meech a échoué, le parti du Bloc Québécois fédéral a été formé. Comme le Parti Québécois provincial, le Bloc Québécois est consacré à sécuriser la souveraineté du Québec, mais au niveau fédéral à la Chambre des communes à Ottawa. Le Bloc Québécois ne met en liste que des candidats du Québec pour des élections fédérales. Le Bloc Québécois a été critiqué pour avoir des idées et des objectifs régionaux et séparatistes. Certains critiques pensent même que la présence du Bloc Québécois interfère avec les affaires du Parlement.


En 2006, en essayant de calmer les Québécois, la Chambre des communes a passé une motion qui a identifié le Québec comme étant une « nation dans un Canada uni ». Le Premier ministre Stephen Harper a indiqué que l'identification a été prévue pour reconnaitre le statut du Québec dans le Canada.

« Les Québécois savent qui ils sont; ils savent qu'ils ont participé à la fondation du Canada, de son développement et de sa grandeur. Ils savent qu'ils ont protégé leur langue et culture uniques, mais ils ont également fait la promotion de leurs valeurs et de leurs intérêts dans le Canada. La vraie question est directe : les Québécois forment-ils une nation dans un Canada uni? La réponse est oui. Les Québécois forment-ils une nation indépendante du Canada? La réponse est non et ce sera toujours non! Je dis à mes collègues fédéralistes et je dis également au côté séparatiste que nous ici ferons ce que nous devons faire, ce que nos ancêtres ont toujours fait pour préserver ce pays, le Canada : fort, uni, indépendant et libre. »
— Steven Harper, le Premier ministre du Canada, le 23 novembre 2006

La réponse à travers le Canada et au Québec à la motion d'une « nation dans un Canada uni » était variée, indiquant qu'il n'y avait pas d'accord véritable entre les Canadiens.

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