Le krach boursier de 1929
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Le krach boursier de 1929
Situation économique après la Première Guerre mondiale
Dix ans de croissance folle surtout aux États-Unis : la production industrielle augmente de 50% entre 1921 et 1929! Les investisseurs américains et européens font beaucoup d’argent.Le moral est au beau fixe l’esprit d’entreprise est encouragé partout dans le monde occidental. Le Président Hoover élu en 1928 a promis dans sa campagne électorale : « un poulet dans chaque casserole et une voiture dans chaque garage.»
Les gouvernements sont favorables aux industries et aux grandes entreprises.
Les États-Unis pratiquent le protectionnisme avec des barrières douanières aux produits étrangers et l’isolationnisme.
L’économie a les caractéristiques suivantes :
- Politique du laissez-faire (le gouvernement intervient très peu dans la vie économique du pays et n’impose pas de règlements sur le salaire minimum et les conditions d’emploi et de licenciement)
- Production de masse menant Ă une surproduction de biens
- Achats des biens de consommation à crédit (les banques prêtent de l’argent à des gens sans revenu fixe)
- Spéculation sur les marchés boursiers
- Mécanisation de l’agriculture
- Industrialisation à grande échelle
La spéculation consiste à acheter ou à vendre un grand nombre d’actions sur le marché dans le but de faire un profit! L’acheteur anticipe les variations de prix et achète et vend en fonction de ses variations. Cet acheteur ne s’intéresse pas du tout à l’activité économique pour laquelle il achète ou vend ses actions. Seul le profit l’intéresse!

Nous sommes dans un marché haussier également appelé « bull market » en anglais : c’est un marché dont la tendance va vers le haut, en d’autres termes, les investisseurs achètent toujours.
Chaque investisseur à la bourse espère de gros profits et des fortunes se font en une nuit!
En 1926, il y a des signes avant-coureurs négatifs :
- croissance trop rapide,
- crédit à l’achat trop développé,
- spéculation trop importante : presque tous les capitaux sont engloutis dans la spéculation et non pas dans l’économie réelle.
Les stocks de produits disponibles augmentent continuellement entraînant une baisse des prix et des profits. Pendant ce temps, le commerce extérieur était encore limité par les mesures protectionnistes. Peu à peu, les consommateurs et les institutions financières perdent confiance et hésitent à investir de nouveau.
Le gouvernement américain retire les subventions qu’il avait accordées aux paysans lors de la Première Guerre mondiale pour accroître la production. Le prix des grains passe de 2 dollars le baril à 65 centimes le baril. Les paysans se retrouvent face à des dettes énormes et quittent leurs terres pour venir s’installer en ville.
Nous sommes maintenant dans un marché baissier que l’on appelle aussi « bear market » en anglais : il présente une tendance vers le bas, en d’autres termes, dans cette situation, les investisseurs se mettent à vendre.
Le jeudi noir (24 octobre 1929)
Les investisseurs commençaient à penser que la valeur des actions ne grimperait pas toujours. Donc, plusieurs investisseurs ont commencé à vendre leurs actions. Le nombre d’actions mises en vente a atteint un niveau record le jeudi 24 octobre 1929. Ce jour-là , à la Bourse de Wall Street, près de 13 millions d’actions étaient en vente.Les prix des actions ont chuté rapidement devant l’absence d’acheteurs.
La baisse s’est prolongée les jours suivants, semant un vent de panique chez les investisseurs, et le mardi 29 octobre 1929, 33 millions d’actions étaient mises en vente.
Les investisseurs ont été les premiers à sentir l’effet de l’effondrement de la Bourse. La plupart d’entre eux avaient emprunté pour investir à la Bourse.
La vente au rabais de leurs actions ne leur laissait pas suffisamment d’argent pour rembourser les banques. Rapidement, les épargnants étaient ruinés. Puis, ce fut le tour des banques. Les prêts qu’elles avaient effectués ne pouvaient plus être remboursés. Plusieurs banques ont fait faillite.
Les investisseurs et les banques ruinés, la consommation des ménages a chuté radicalement, ainsi que la production des entreprises. Toute la production industrielle s’est rapidement effondrée.

Face à la fermeture des usines, des milliers d’employés se trouvaient sans emploi.
En quelques mois, il y a eu 13 millions de chômeurs aux États-Unis, ce qui représentait 25 % de la population active.
À l’époque, il n’y avait aucune assurance-chômage. Pour survivre, tous ces chômeurs ont dû aller dans des organismes de bienfaisance comme les soupes populaires.
La société américaine entrait alors dans une dépression économique durable qui a eu ses effets sur tout le monde économique.
Répercussions à l’étranger
La crise américaine s’est rapidement propagée dans tout le monde industrialisé.En Allemagne, le chômage a frappé la population aussi fortement qu’aux États-Unis, favorisant la montée de la popularité d’Hitler. Il faut rappeler que les pays européens ressentaient encore les effets de la guerre.