3.18 – Perspective de l’Allemagne
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3.18 – Perspective de l’Allemagne
Question à l'étude : Dans quelle mesure les intérêts nationaux devraient-ils être poursuivis?

En 1915, l'Allemagne qui avait été dirigée par Otto von Bismarck passait sous une nouvelle direction. Bismarck avait unifié l'Allemagne et l'avait fait entrer dans le vingtième siècle. Il croyait qu'en combinant la coercition et les alliances, l'Allemagne pourrait rester forte et en paix.
« Les grandes questions du jour ne se décideront pas par des discours et des résolutions votées à la majorité - ce qui fut la grande erreur de 1848 à 1849 - mais par le fer et le sang. »
— Otto von Bismarck
Il a conquis ceux qui s'opposaient à lui (France), il a maintenu des relations étroites avec ceux contre qui il ne voulait pas se battre (Russie), ou bien il a passé des alliances pour créer des groupes qui contrôleraient les soi-disant agresseurs. Il a exercé un contrôle serré sur l'Autriche-Hongrie et il a suivi une politique de « germanisation » des groupes minoritaires.
Quand Guillaume II a accédé au pouvoir, il a voulu poursuivre ses propres politiques et conduire le pays. Il a renvoyé Bismarck et a placé l'Allemagne sur une trajectoire d'expansion industrielle et militaire rapide qui assurerait à l'Allemagne « sa place au soleil ».
Qu'est-ce que cela signifiait dans les années qui ont conduit à la Première Guerre mondiale?
- L'Allemagne et la Grande-Bretagne se sont livrées à une course aux armements parce que le militarisme de l'Allemagne ne pouvait pas être ignoré de la Grande-Bretagne.
- L'Allemagne avait conclu une alliance avec l'Italie et l'Autriche-Hongrie alors que les relations avec la Russie s'affaiblissaient.
- Le militarisme accru de l'Allemagne conduisait à l'affaiblissement des relations avec la Russie.
- L'Allemagne était convaincue que la Grande-Bretagne resterait à l'écart de la guerre qui s'annonçait si l'Allemagne n'attaquait pas la France et si elle dédommageait la Belgique pour franchir ses frontières.
- L'Allemagne était convaincue que le panslavisme était une menace à sa politique du pangermanisme.
- L'Allemagne était d'autant plus portée à avoir recours à la force pour résoudre des conflits qu'elle avait une puissance militaire forte.
Ironiquement, Bismarck s'était montré très précis dans les avertissements qu'il avait lancés lors de sa dernière réunion avec Guillaume II.
« La Bulgarie, ce petit pays entre le Danube et les Balkans, est loin d'être l'objet de convoitise... pour lesquelles il faudrait plonger l'Europe, de Moscou aux Pyrénées et de la mer du Nord à Palerme, dans une guerre dont personne ne peut prédire l'issue. À la fin du conflit, nous saurions à peine pourquoi nous nous sommes battus. »
Et... « Si jamais il y a une autre guerre en Europe, elle aura son origine dans une affaire insensée survenant dans les Balkans. »
— Otto von Bismarck