5.4 – L'Anschluss




Question à l'étude : Dans quelle mesure l'internationalisme devrait-il être approfondi?


Grande idée

  • La poursuite de l'internationalisme affecte la façon dont les problèmes internationaux sont gérés.

L'Anschluss (unification) avec L'Autriche

Bien que l'unification de l'Allemagne avec l'Autriche ou Anschluss, était en violation directe du traité de Versailles, la Grande-Bretagne et la France ont voulu apaiser Hitler et n'ont rien fait.

Des inquiétudes se sont exprimées...

« Les développements suivant quarante-huit heures de chaos dans la petite république du Danube  [Autriche] répandent la peur dans toute l'Europe. Dans tous les pays ... la crainte a surgi en imaginant que le coup d'état d'Hitler pourrait être le lever de rideau pour un conflit mondial. »
- Globe and Mail, Toronto, le 12 Mars, 1938

L'Accord de Munich

Avec l'unification de l'Allemagne et de l'Autriche accomplie, la prochaine prise de territoire, pour Hitler, était le territoire des Sudètes en Tchécoslovaquie. Évidemment, la Tchécoslovaquie ne voudrait pas abandonner une partie de son territoire sans combattre. Pour devancer un conflit sur le territoire des Sudètes, la Grande-Bretagne, la France, l'Italie et l'Allemagne ont envoyé des représentants à Munich, en Allemagne, pour discuter de la situation. L'Accord de Munich (un accord parmi les pays impliqués) a été signé le 29 septembre 1938. L'Accord a donné le territoire des Sudètes à l'Allemagne - évitant la guerre et, encore une fois, apaisant Hitler.

Les représentants britanniques et français :

  • ont accepté l'argument d'Hitler que sa seule raison de vouloir les Sudètes était de protéger les citoyens allemands vivant dans la région;
  • ont avisé la Tchécoslovaquie qu'elle était seule si elle voulait se défendre contre l'attaque de l'Allemagne.

Et le monde a poussé un soupir de soulagement


« Ce soir, le premier ministre King a envoyé des messages d'appréciation et de gratitude au nom du peuple canadien... que le cœur du Canada se réjouit du succès qui a couronné vos efforts ininterrompus pour la paix... au bord même du chaos... la voix de la raison a trouvé une sortie au conflit que personne n'a désiré dans son coeur... »
— Globe and Mail, Toronto, 30 septembre 1938

Cependant, tous n'étaient pas convaincus que l'apaisement était une bonne solution pour éviter le conflit international...

« Je pense que vous constaterez que dans une période qui peut être mesurée en années, mais qui peut être mesurée seulement en mois, la Tchécoslovaquie sera engloutie par le régime nazi. Peut-être s'y joindra-t-elle par désespoir ou dans un esprit de vengeance. En tout cas, cette histoire est dite et terminée. Nous ne pouvons pas considérer l'abandon de la Tchécoslovaquie uniquement à la lumière de ce qui s'est produit le mois dernier. C'est la conséquence la plus pénible que nous avons éprouvée de ce que nous avons fait et de ce que nous avons laissé faire au cours des cinq dernières années - cinq ans de bonnes intentions futiles, cinq ans de recherches désireuses de la ligne de moindre résistance, cinq ans de retrait ininterrompu de la puissance britannique, cinq ans de négligence de nos moyens de défense aérienne. Il s'agit des caractéristiques sur lesquelles je me tiens ici pour déclarer et qui ont marqué une intendance améliorée pour laquelle la Grande-Bretagne et la France ont chèrement à payer. »
— Winston Churchill, chambre des communes britannique, 1er octobre 1938

Le Canada a soutenu l'apaisement pour des raisons internes. Le Premier ministre King ne voulait pas entrainer le Canada dans une autre guerre. La crise de la conscription de 1917 avait causé une telle friction entre les Canadiens de langue française et ceux de langue anglaise que l'unité du Canada était menacée. King voulait éviter tout conflit qui séparerait encore plus les Canadiens.